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Somalie : raid héliporté de forces spéciales étrangères sur une position shebab


Des combattants shebab lors d'un exercice dans la banlieue de Mogadiscio, le 17 février 2011.
Des combattants shebab lors d'un exercice dans la banlieue de Mogadiscio, le 17 février 2011.

Le raid a eu lieu à 50 km à l'ouest de Mogadiscio. Les Shebab auraient subi des pertes, selon un responsable de l'administration. Le groupe terroriste affirme lui avoir repoussé les assaillants.

Des forces spéciales ont mené dans la nuit de mardi à mercredi un raid héliporté contre une position des insurgés islamistes shebab, dans la ville d'Awdhegele, à quelque 50 km à l'ouest de la capitale somalienne Mogadiscio, ont indiqué une source administrative et les shebab.

"Il y a eu une opération menée par des forces spéciales tard la nuit dernière près de la ville d'Awdhegele. Nous avons des informations selon lesquelles les shebab ont subi des pertes", a déclaré un haut responsable administratif local, Mohamed Aweys.

Il n'a fourni aucune information sur la nationalité de ces forces spéciales. Mais cette attaque intervient après que les Etats-Unis ont annoncé lundi avoir tué deux jours plus tôt, dans des frappes aériennes, 150 combattants shebab dans un camp situé à quelque 200 kilomètres au nord de Mogadiscio. Les shebab avaient reconnu la réalité de ces frappes, tout en réfutant le bilan avancé par Washington.

Les islamistes radicaux ont également confirmé que le raid héliporté sur Awdhegele, une ville qu'ils contrôlent, avait bien eu lieu. Mais ils ont affirmé avoir repoussé les assaillants.

"Des forces armées à bord de deux hélicoptères ont mené un raid sur la ville d'Awdhegele la nuit dernière, mais ils ont été défaits et sont partis sans avoir atteint leur objectif", a déclaré un de leurs porte-parole, Cheikh Abdulaziz Abu Musab, sur radio Andalus, antenne des islamistes.

"Les hélicoptères ont atterri en dehors de la ville, puis les forces au sol sont entrées (dans Awdhegele). Il y a eu de violents combats et elles ont été forcées de partir", a-t-il ajouté.

Les shebab ont souligné ne pas savoir de quel pays ces forces spéciales venaient, mais qu'ils n'étaient pas somaliens et parlaient une langue étrangère.

Il n'était pas non plus possible de déterminer quelle était la cible exacte de ces troupes. Jusqu'à présent, de tels raids héliportés n'ont été menés que pour secourir des otages ou assassiner de hauts dirigeants shebab.

Des témoins ont indiqué avoir entendu de fortes explosions dans la nuit, ajoutant que les shebab avaient renforcé la sécurité en ville mercredi matin.

"Il y a eu plusieurs explosions puissantes près de la base shebab à Awdhegele tard la nuit dernière", a raconté un habitant, Abdikarim Nure. "Les combattants (shebab) patrouillaient la zone ce matin et les gens n'étaient pas autorisés à s'en approcher."

Les forces spéciales étrangères ont par le passé lancé plusieurs raids héliportés pour secourir leurs ressortissants, comme en 2012 quand les Américains avaient libéré deux travailleurs humanitaires détenus pendant trois mois.

En 2013, la France avait tenté de libérer un de ses agents de renseignement, Denis Allex, enlevé en 2009. Mais l'opération avait échoué et l'otage avait été tué.

AFP

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