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Près de 6.000 migrants arrivés en Italie depuis le 12 avril


Des migrants débarquent du navire de la marine allemande Frankfurt Am Main dans le port sicilien d'Augusta en Italie, le 12 avril 2016.
Des migrants débarquent du navire de la marine allemande Frankfurt Am Main dans le port sicilien d'Augusta en Italie, le 12 avril 2016.

Cette annonce intervient au moment où doit démarrer la "saison" des traversées selon l'Organisation internationale pour les migrations mais Rome a assuré qu'il n'y avait "pas d'invasion en cours".

"On voit un certain ralentissement par la Grèce et un regain d’arrivées par l’Italie, surtout par des migrants d’origine africaine", confie à VOA Afrique Florence Kim, une porte-parole de l’OIM."

Florence Kim, de l’OIM, joint par Jacques Aristide
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"La migration n’est pas un phénomène nouveau. En revanche, ce qui est plus récent, ce sont ces chiffres assez alarmants qui ne font qu’augmenter. Maintenant, il faut pouvoir aider [ces migrants] sur place. C’est ce que l’OIM, les autres agences et ONG essayent de faire en Europe", ajoute-t-elle.

"Cette semaine, presque toutes les arrivées" ont été enregistrées en Italie, a indiqué un autre porte-parole de l'OIM, Joel Millman, lors d'un point de presse à Genève.

Au total, 5.664 arrivées ont été enregistrées en Europe entre mardi et jeudi, mais seules 174 d'entre elles ont été signalées en Grèce, a-t-il précisé. Vendredi matin, 357 personnes supplémentaires sont arrivées à Messine (Italie).

Florence Kim, porte-parole de l’OIM
Florence Kim, porte-parole de l’OIM

Des responsables européens ont parlé ces dernières semaines de centaines de milliers de candidats au départ qui attendent sur les côtes libyennes.

"Il n'y a pas d'invasion en cours. C'est un grand problème mais nous avons les idées claires sur comment l'affronter", a réagi le chef du gouvernement italien Matteo Renzi lors d'une conférence de presse à Rome à l'issue d'un conseil des ministres.

"Je ne veux pas minimiser mais je veux envoyer un message de sérieux. Les arrivées sont à peine plus nombreuses que l'année dernière. Je le dis aux Italiens: il faut garder raison et bon sens", a-t-il ajouté, en réclamant une stratégie européenne "qui parte de l'aide aux pays africains et bloque les voyages de la mort".

"Le personnel de l'OIM a rencontré beaucoup de migrants et établi que leur point de départ était, pour tous, la Libye. Beaucoup viennent d'Afrique sub-saharienne, et nous avons enregistré une hausse du nombre de ceux qui viennent de la Corne de l'Afrique, en particulier d'Erythrée", a expliqué un responsable de l'OIM à Rome, Federico Soda, dans le communiqué de l'organisation.

"Pour le moment, il n'est pas possible d'établir un lien entre l'augmentation des arrivées en Méditerranée centrale et l'accord UE/Turquie ou la fermeture de la route des Balkans. La majorité des migrants arrivant de Libye sont des Africains. Très peu de Syriens sont venus de Libye ces derniers mois", a-t-il ajouté.

Au total, plus de 177.200 migrants et réfugiés sont arrivés en Europe depuis le début de l'année en passant par la Méditerranée, selon l'OIM. Plus de 153.360 sont passés par la Grèce et plus de 23.170 par l'Italie.

Le périple des migrants n'est pas sans danger: 375 personnes ayant emprunté la route maritime orientale (vers la Grèce et Chypre) sont mortes ou portées disparues depuis janvier et 352 personnes ayant emprunté la route maritime centrale (vers l'Italie) sont mortes ou portées disparues, selon l'OIM.

En Grèce, près de 50.000 autres migrants et réfugiés arrivés avant le 20 mars sont toujours bloqués depuis la fermeture de la "route des Balkans", qui, via la Macédoine et la Serbie, les conduisait jusqu'à la frontière de l'Union européenne, relève l'OIM.

Avec AFP

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