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Sissi défend sa stratégie contre les jihadistes dans le Sinaï


Le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi assiste à une réunion dans son palais présidentiel au Caire, le 2 août 2015.
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi assiste à une réunion dans son palais présidentiel au Caire, le 2 août 2015.

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a défendu, dans des déclarations diffusées mardi, la stratégie de son gouvernement dans la lutte contre les jihadistes au Sinaï, où des dizaines de familles chrétiennes ont été chassées par des attaques visant leur communauté.

Le groupe jihadiste Etat islamique (EI), dont une branche locale sévit dans le nord de la péninsule du Sinaï, avait publié la semaine dernière une vidéo dans laquelle il promettait de prendre pour cible les Coptes, la communauté chrétienne en Egypte.

Depuis vendredi, des dizaines de familles chrétiennes ont fui le nord du Sinaï, après une série d'attaques présumées jihadistes qui ont coûté la vie à sept Coptes depuis la fin janvier dans la ville d'Al-Arich.

Ces attaques visent "à déstabiliser le tissu (social)(...), donner l'impression à l'un de ses composants qu'il n'est pas protégé comme il se doit", a affirmé le président Sissi lors de déclarations retransmises par la télévision publique mardi soir.

Ces attaques ont été menées "pour que l'on commence à se diviser", pour "qu'on accuse l'Etat de ne pas les aider", a-t-il ajouté, en référence aux chrétiens sans les citer directement.

M. Sissi s'est encore défendu d'abandonner les Coptes, assurant que les forces de l'armée et de la police étaient "mobilisées" contre les jihadistes.

Il a souligné "le coût énorme pris en charge par l'Etat" dans la lutte contre les jihadistes mais aussi "les martyrs" de la police et de l'armée tombés au combat dans le nord du Sinaï.

"On m'a proposé un plan pour évacuer toute la ville d'Al-Arich, vider toute la région" pour faciliter les opérations militaires, a poursuivi le président. "On a dit non, on laisse les gens y vivre", a-t-il poursuivi.

"On agit comme le chirurgien qui veut enlever le danger sans nuire au reste du corps", a-t-il dit.

Depuis que l'armée a destitué en 2013 le président islamiste Mohamed Morsi, le Sinaï est le théâtre d'attentats jihadistes quasi-quotidien visant la police et l'armée.

Les Coptes, qui constituent 10% des 92 millions d'Egyptiens, avaient déjà par le passé été ciblés dans le Sinaï, région où les attaques jihadistes ont cependant augmenté depuis la diffusion de la vidéo de l'EI.

En décembre, l'EI avait revendiqué un attentat suicide contre une église copte orthodoxe du Caire qui avait fait 29 morts.

Avec AFP

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