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Sénat : le rapport sur les techniques d’interrogatoire accuse la CIA d'avoir menti


La présidente du Comité du renseignement du Sénat, la Sénatrice démocrate de la Californie Dianne Feinstein, , à gauche, parle sur le plancher du Sénat au Capitole à Washington, mardi 9 décembre 2014.
La présidente du Comité du renseignement du Sénat, la Sénatrice démocrate de la Californie Dianne Feinstein, , à gauche, parle sur le plancher du Sénat au Capitole à Washington, mardi 9 décembre 2014.

Le patron de la CIA John Brennan a admis que l'agence du renseignement américaine avait commis des erreurs en utilisant la torture comme méthode d'interrogatoire mais a insisté sur le fait que cela avait permis d'empêcher d'autres attentats, après le 11-Septembre.

Le rapport du Sénat, très attendu, sur les techniques renforcées d'interrogatoire de la CIA contre des détenus après le 11-Septembre a finalement été publié mardi.

Selon l'AFP, le rapport accuse la CIA d'avoir menti, non seulement au grand public mais aussi au Congrès et la Maison Blanche, sur l'efficacité du programme, notamment en affirmant que ces techniques avaient permis de "sauver des vies".

D’après ce rapport, les techniques renforcées d'interrogatoire de la CIA contre des détenus après le 11-Septembre "n'ont pas été efficaces" et ont été plus brutales que ce que l'agence d'espionnage avait reconnu jusqu'à présent.

Les techniques utilisées… "étaient brutales et bien pires que ce que la CIA avait décrit aux élus", conclut le rapport.

Dans un résumé, la présidente de la commission, la démocrate Dianne Feinstein souligne qu’à aucun moment, les techniques d'interrogatoire renforcées de la CIA n'ont permis de recueillir des renseignements relatifs à des menaces imminentes, tels que des informations concernant d'hypothétiques « bombes à retardement » dont beaucoup estimaient qu'elles justifiaient ces techniques.

Des responsables républicains ont immédiatement dénoncé un rapport partisan, une "réécriture d'événements historiques", selon un communiqué de Mitch McConnell, chef des sénateurs républicains, et du vice-président républicain de la commission du Renseignement, Saxby Chambliss.

En fait la commission du Renseignement du Sénat a plutôt rendu publique une version expurgée d'un minutieux rapport d'enquête parlementaire dénonçant la détention secrète d'une centaine d'hommes suspectés de liens avec Al-Qaïda, un programme autorisé secrètement sous la présidence de George W. Bush.

Le patron de la CIA John Brennan a reconnu que même si des erreurs ont été commises, une enquête interne menée par la CIA a mis en lumière que les interrogatoires poussés contre des suspects de terrorisme avaient "permis de récupérer des renseignements qui ont permis d'empêcher des attentats, de capturer des terroristes et de sauver des vies".

"Comme noté dans la réponse de la CIA à ce rapport, nous admettons que le programme de détention et d'interrogatoires avait des failles et que l'agence a commis des erreurs", a indiqué M. Brennan dans un communiqué.

"Les principaux problèmes sont intervenus au début et venaient du fait que l'agence n'était pas préparée et manquait des compétences requises pour mener à bien un programme mondial sans précédent de détention et d'interrogatoires de suspects d'Al-Qaïda et d'organisations terroristes affiliées", a ajouté le patron de la CIA.

"Nous avons appris de ces erreurs, c'est pourquoi mes prédécesseurs et moi-même avons pris différentes mesures pour pallier ces défaillances", a-t-il encore dit.

Selon le très attendu rapport rendu public par le Sénat américain mardi, les techniques renforcées d'interrogatoire de la CIA contre des détenus après le 11-Septembre "n'ont pas été efficaces" et ont été plus brutales que ce que l'agence d'espionnage avait reconnu jusqu'à présent.

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