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Moscou annonce son veto sur des sanctions contre la Syrie


Vladimir Safronkov, ambassadeur adjoint de la Russie au Conseil de sécurité, lors d’une conférence de presse au siège de l'ONU, 19 février 2016.
Vladimir Safronkov, ambassadeur adjoint de la Russie au Conseil de sécurité, lors d’une conférence de presse au siège de l'ONU, 19 février 2016.

La Russie a annoncé vendredi qu'elle mettrait son veto à un projet de résolution de l'ONU, rédigé par les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni, imposant des sanctions à la Syrie pour l'utilisation d'armes armes chimiques

."Je viens d'expliquer notre position très clairement à nos partenaires. Si le texte est soumis au vote nous mettrons notre veto", a dit l'ambassadeur adjoint russe Vladimir Safronkov après une réunion à huis clos du Conseil de sécurité sur le sujet.

La Russie est un allié clé du régime syrien de Bachar al-Assad.

M. Safronkov a souligné que la mesure était "à sens unique", que les preuves étaient "insuffisantes" et que le texte était contraire "au principe fondamental de la présomption d'innocence jusqu'à ce que l'enquête soit achevée".

Ce serait le veto de Moscou au Conseil de sécurité pour protéger la Syrie.

Ce projet de résolution fait suite à une enquête conjointe menée par les Nations unies et l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), qui a conclu en octobre que le régime syrien avait mené au moins trois attaques avec des armes chimiques en 2014 et 2015 contre trois villes, Tell Mannas, Qmenas et Sarmin.

Les enquêteurs avaient déterminé que les jihadistes du groupe Etat islamique avaient eux aussi utilisé de l'agent moutarde en 2015.

L'ambassadrice américaine à l'ONU, Nikki Haley, n'a pas été convaincue par les arguments russes: "Combien de temps encore la Russie va-t-elle continuer à veiller sur le régime syrien et à lui trouver des excuses ?", s'est-elle interrogée. "Des gens sont morts, étouffés. C'est barbare".

"Soit vous êtes pour les armes chimiques, soit vous êtes contre", a-t-elle ajouté.

Le projet de résolution, consulté par l'AFP, imposerait une interdiction de voyager et gèlerait les avoirs de 11 Syriens, principalement des responsables militaires, et 10 organismes. Parmi eux figurent le chef du renseignement de l'armée de l'Air syrienne et le commandant des opérations aériennes dans les zones où ces attaques se sont produites.

Le texte interdirait aussi la vente, la fourniture ou le transfert à l'armée et au gouvernement syrien d'hélicoptères et d'autres matériels.

La Syrie nie avoir utilisé des armes chimiques et la Russie a rejeté les conclusions de la mission d'enquête, ne les jugeant pas suffisamment probantes. Sous la pression de Moscou, Damas a signé la convention internationale contre les armes chimiques en 2013.

Le gouvernement syrien est accusé d'utiliser régulièrement des armes chimiques dans ce conflit entamé en 2011 et qui a fait plus de 300.000 morts.

Avec AFP

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