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Vote jeudi du Conseil de sécurité sur des pourparlers sur le Sahara occidental


Villagers vacate the area as members of the non-profit Cambodian Children's Fund spray disinfectant to help curb the spread of the new coronavirus in the slum neighborhood of Stung Meanchey in southern Phnom Penh, Cambodia, on Tuesday, March 24, 2020. (AP Photo/Heng Sinith)
Villagers vacate the area as members of the non-profit Cambodian Children's Fund spray disinfectant to help curb the spread of the new coronavirus in the slum neighborhood of Stung Meanchey in southern Phnom Penh, Cambodia, on Tuesday, March 24, 2020. (AP Photo/Heng Sinith)

Le Conseil de sécurité des Nations unies devrait se prononcer jeudi sur une résolution visant à appuyer une initiative onusienne pour relancer les pourparlers dans le conflit qui secoue le Sahara occidental depuis plusieurs décennies, selon des diplomates.

Le projet de résolution, consulté par l'AFP, ferait ainsi pression sur le Front Polisario --mouvement indépendantiste sahraoui-- pour qu'il retire immédiatement ses combattants d'une région tampon après le retrait des troupes marocaines en février.

Les Etats-Unis ont fait circuler ce texte lundi auprès des quinze membres du Conseil, après des consultations avec la France, la Russie et le Royaume-Uni. Cette résolution prolongerait également d'un an le mandat de la mission de maintien de la paix de l'ONU sur place.

Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres a informé le Conseil il y a deux semaines de sa volonté de proposer une nouvelle issue diplomatique et promouvoir une "nouvelle dynamique" pour résoudre ce litige territorial.

"Il est temps en effet de regarder vers l'avenir et de relancer les négociations, c'est ce que nous souhaitons", a déclaré mardi François Delattre, ambassadeur de France à l'ONU, à des journalistes à l'issue d'une réunion du Conseil consacrée au projet de résolution.

Ancienne colonie espagnole, le Sahara occidental est en grande partie sous contrôle du royaume marocain depuis 1975. Un cessez-le-feu supervisé par une force de maintien de la paix de l'ONU (Minurso) est intervenu en 1991.

Mais le Polisario réclame un référendum d'autodétermination alors que Rabat propose une autonomie sous sa souveraineté.

M. Delattre, saluant ce qu'il a qualifié de "nouvel élan" pour les tractations, a estimé que le départ du Front Polisario de la bande tampon de Guerguerat, près de la frontière mauritanienne, devait être une priorité.

Mais la Russie et l'Uruguay ont estimé que le projet de résolution était déséquilibré.

"Il est très déséquilibré dans la façon dont il traite le Polisario", a relevé Elbio Rosselli, ambassadeur uruguayen, reprochant aussi au texte de ne pas donner le contexte général de "comment nous en sommes arrivés où nous en sommes".

L'émissaire de l'ONU pour le Sahara occidental Christopher Ross a démissionné le mois dernier, après huit ans passés à tenter de trouver une issue au conflit. Cette démission est intervenue à la suite de tensions avec le Maroc, qui l'a accusé de parti pris pour le Front Polisario.

L'ancien président allemand Horst Kohler a été cité comme un successeur potentiel.

Le projet de résolution appelle les deux parties à "reprendre les négociations" en ayant pour objectif de parvenir à "une solution équitable, durable et mutuellement acceptable".

Le Conseil "affirme son soutien entier à l'engagement du secrétaire général et de son émissaire en vue d'une solution à la question du Sahara occidental", poursuit le texte.

Avec AFP

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