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Assad accuse l'ex-branche d'Al-Qaïda en Syrie de l'attentat contre les bus de civils


Le président Bachar al-Assad à Damas, le 12 avril 2017.
Le président Bachar al-Assad à Damas, le 12 avril 2017.

Le président Bachar al-Assad a accusé vendredi le Front Fateh al-Cham, ancienne branche d'Al-Qaïda en Syrie, d'être responsable de l'attentat du 15 avril sur des bus transportant des civils évacués, qui a fait plus d'une centaine de morts.

"C'est le Front al-Nosra (ancien nom du Front Fateh al-Cham, ndlr). Ils ne se cachent pas et je pense que c'est al-Nosra", a déclaré Bachar al-Assad lors d'une interview diffusée par l'agence russe Ria Novosti.

Cet attentat au véhicule piégé, non revendiqué, a visé des bus de civils évacués sortis de Foua et Kafraya, deux localités loyalistes assiégées depuis deux ans par les rebelles, et a fait au moins 126 personnes dont 68 enfants, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

L'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, a affirmé que les auteurs de l'attentat étaient déguisés en humanitaires.

Le président syrien a également démenti toute utilisation de gaz sarin lors de l'attaque chimique présumée de Khan Cheikhoun, tout en affirmant être sûr "à 100%" que les rebelles ont reçu des armes chimiques depuis la Turquie.

"Le seul chemin pour les terroristes pour recevoir de l'argent, des armes, n'importe quel matériel, de nouvelles recrues ou de telles substances passe par la Turquie", a-t-il déclaré.

Par ailleurs, selon Bachar al-Assad, des négociations sont en cours pour de nouvelles livraisons d'armes russes à l'armée syrienne, notamment des systèmes de défense anti-aérienne, Damas ayant perdu selon lui "plus de 50%" de ses équipements en la matière.

Le président syrien a en outre minimisé le nombre de victimes en six ans de conflit, estimées à 320.000 morts et des millions de déplacés et de réfugiés.

"Nous ne pouvons parler que de données officielles. Il s'agit de dizaines de milliers (de morts), et non de centaines de milliers comme l'écrivent les médias", a-t-il assuré, disant retirer de son décompte les disparus et les victimes étrangères.

Les chiffres donnés par les médias occidentaux "sont donnés pour gonfler le total, pour montrer à quel point la situation est horrible et l'utiliser comme prétexte humanitaire pour envahir la Syrie", a-t-il ajouté.

Avec AFP

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