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Au moins deux blessés graves par balles en Côte d’Ivoire


Des soldats de la garde présidentielle ont pris position en face des mutins au centre d’Abidjan, Côte d’Ivoire, 12 mai 2017.
Des soldats de la garde présidentielle ont pris position en face des mutins au centre d’Abidjan, Côte d’Ivoire, 12 mai 2017.

L’un des blessés a été enregistré dans le nord de Bouaké et l’autre à Korhogo où les mutins refusent regagner leurs casernes. Mais le calme est revenu à Abidjan, rapporte la correspondante de VOA Afrique sur place.

Des mutins ont fait irruption, samedi en début d’après-midi, au siège des démobilisés situé à l’habitat de la caisse (Nord de Bouaké), ouvrant le feu et faisant un blessé grave évacué au Centre hospitalier et universitaire (CHU) de la ville.

Selon un journaliste joint à Bouaké, le blessé "grave" du nom de Yssouf Diawara, âgé de 48 ans, a été évacué au CHU de Bouaké où il est admis au service des urgences.

Toujours selon le journaliste résidant, une dizaine de mutins à bord de deux véhicules ont fait irruption au siège de la "cellule 39" (des démobilisés) en ouvrant le feu. Plusieurs colonnes de véhicules sont bloquées au corridor Sud de Bouaké, alors que la hiérarchie militaire de la région tente de négocier avec les mutins pour la levée des barrages.

-Même situation à Korhogo-

A Korogho, dans le nord du pays un témoin nous fait état d'un civil blessé par balle.

" Les militaires sont arrivés au et ont commencé à tirer ils ont fait éruption à la mairie et ont empêché la célébration d'un mariage civil en cours. Mais la ville est calme. Il y a eu un blessé par balle ici à Korhogo," explique un habitant par téléphone.

-Retour au calme à Abidjan-

Pendant ce temps, le calme semble revenu à Abidjan. Les tirs ont cessé depuis 8h TU.

Abidjan les gens circulent normalement.

Une réunion militaire d'urgence présidée par le chef de l'état lui-même se tient en ce moment même.

Des tirs étaient à nouveau entendus depuis samedi très tôt le matin dans des casernes à Abidjan et à l'intérieure du pays malgré la mise en garde et l'appel au calme du chef d'état-major des armées de Côte d'Ivoire,

A Abidjan, c'est depuis 6h du matin TU que les riverains du quartier Akouedo se sont réveillés avec des tirs.

"Nous nous sommes réveillés avec des tirs intense à 6h du matin. Et cette fois, les tirs d’aujourd’hui étaient soutenus contrairement à ceux d’hier (vendredi) qui étaient sporadiques et cela a duré au moins une heure", indique un témoin joint par téléphone sous une pluie des rafales et autres bruits assourdissants.

Les tirs sporadiques avaient également repris samedi matin à Bouaké. Certains militaires paradent en ville a bord de véhicules avec des plaques d’immatriculation jaune, caractéristiques des véhicules de l’Etat. Certains commerces ont fermé.

Mais globalement les populations dans leurs grandes majorités vaquent à leurs occupations.

"Nous nous sommes réveillés avec des tirs vers 3h du matin et les deux corridors sont entre les mains des mutins. Seuls les véhicules diplomatique sont autorisés à passer. Ce matin les mutins sont entrés en ville. Ils arrachent les véhicules et les motifs des usagers. Les banques et les boutiques sont fermées. Ils sont en petit groupe dans des pick-up en train de faire de randonnée", explique un habitant de Bouaké.

Selon cet habitant de Bouaké, les motos sont en train de faire le plein de carburant pour prévenir.

"Il y a un long fil d’attente de moto dans les stations pour faire le plein de carburant. On ne sait pas ce qui peut se passer ce week-end", soutient la source contactée également au téléphone à Bouaké.

A korogho dans le nord du pays les corridors sont fermés. Tous les véhicules sont stationnés. Selon un habitant, la ville est déserte et les boutiques fermées

Les mêmes scènes ont été constatées à Odienné, Bondoukou et Daloa.

Vendredi soir, le chef d'Etat-Major des armées ivoirien a, dans une apparition sur la télévision d’Etat, menacé de "sanctions sévères" les mutins qui ont tiré en l'air et paralysé partiellement certaines villes de Côte d'Ivoire ces dernières 24 heures.

"En tout état de cause, tout militaire se livrant à des actes répréhensibles s'expose à des sanctions disciplinaires sévères telles que prévues par le règlement", a déclaré le général Touré Sekou.

Le chef d'Etat-Major des armées ivoirien a aussi "lancé un appel au calme et invité l'ensemble des militaires à respecter le cadre réglementaire de travail et à faire preuve d'une grande discipline".

Revenant sur la journée qui a notamment vu des mutins tirer en l'air sur les axes autour du camp militaire Gallieni, au centre d'Abidjan, le général Touré Sekou a regretté que des soldats "se désolidarisant de leurs camarades et ainsi de l'ensemble de leurs frères d'armes aient entrepris de perpétrer des actes peu honorables de défiance à l'autorité" qui "perturbent la quiétude de nos propres populations depuis la nuit du 11 mai".

La situation s'était normalisée vendredi en soirée avant la reprise des tirs samedi matin.

Après la déclaration de militaires (contingent 8400) issus de l'ex rébellion jeudi soir sur les antennes de la télévision ivoirienne renonçant à leur prime de guerre dite Ecomog, un mouvement d'humeur de certains ex-combattants a constaté à Bouaké avec des tirs dans la ville.

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