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RDC : un ex-député proche de Moise Katumbi accusé d’entretenir un groupe subversif


Le centre pénitentiaire de Kinshasa, RDC
Le centre pénitentiaire de Kinshasa, RDC

L’avocat de l’ex-député Vano Kiboko dénonce le transfert de celui-ci à une prison militaire après des accusations des autorités congolaises selon lesquelles il entretiendrait un "groupe subversif" dans son lieu de détention.

L’ex-député proche de l'opposant Moïse Katumbi, était déjà en prison, condamné pour trois ans en septembre, pour incitation à la haine tribale.

Ancien député de la majorité (de 2006 à 2011), il s'était opposé à une révision de la Constitution qui permettrait au président Joseph Kabila de briguer un troisième mandat, M. Kiboko a été inculpé en janvier 2015.

"Vano Kiboko vient d'être transféré à la prison militaire de Ndolo" pour avoir entretenu "un groupe subversif" au sein de la prison de Makala où il était détenu, a déclaré à l'AFP une source au sein du ministère de la Justice ayant requis l'anonymat.

"C'est inacceptable. On ne peut pas transférer un civil dans une prison militaire d'autant plus qu'il n'a pas commis de méfait en lien avec l'action militaire", a réagi Me Georges Kapiamba, avocat de M. Kiboko. "Nous craignons qu'on lui colle d'autres infractions fantaisistes pour durcir sa détention", a-t-il fait valoir.

Selon Me Kapiamba, "il y a deux jours, certains proches de M. Kiboko ont publié les photos de (ce dernier) en train de faire une séance de prière avec quelques codétenus pour suivre le mot d'ordre de Moïse Katumbi", ex-gouverneur du Katanga et potentiel candidat à l'élection présidentielle censée avoir lieu fin novembre.

Le 18 janvier, M. Katumbi avait, sur son compte Twitter, appelé les Congolais à prier pendant deux minutes à midi "pour la paix et pour que Dieu guide notre lutte démocratique".

M. Kiboko est réputé proche de M. Katumbi, passé à l'opposition en septembre en accusant le président Kabila, au pouvoir depuis 2001, de chercher à tout faire pour se maintenir en poste au-delà de la fin de l'année.

Le mandat de M. Kabila, réélu en 2011 à l'issue d'un scrutin marqué par des fraudes massives, expire en décembre, et la Constitution interdit au chef de l'État de se représenter.

Ses opposants le soupçonnent de vouloir se maintenir au pouvoir et apparaissent divisés entre ceux qui sont prêts à accepter le "dialogue national" en vue d'"élections apaisées" - mais retardées - que leur propose M. Kabila et ceux, comme M. Katumbi, qui pressent le pouvoir d'organiser les élections dans les délais prévus par la Constitution.

Avec AFP

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