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La France évoque des menaces de sanctions contre la RDC


Le président de la RD Congo, Joseph Kabila avec le Pape François, au cours d'une audience privée dans le studio du pontife, au Vatican, le 26 septembre 2016. (AP Photo/Andrew Medichini)
Le président de la RD Congo, Joseph Kabila avec le Pape François, au cours d'une audience privée dans le studio du pontife, au Vatican, le 26 septembre 2016. (AP Photo/Andrew Medichini)

Le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault n'a pas exclu la possibilité de sanctions contre des responsables de la République démocratique du Congo (RDC), et exhorté le président Joseph Kabila à respecter la Constitution et ne pas se représenter.

"Ce n'est pas possible qu'on continue comme ça", a déclaré M. Ayrault sur la chaîne TV5 Monde, en se disant "pas opposé" à d'éventuelles sanctions.

"Il faut absolument que la Constitution soit respectée, qu'une date soit fixée pour les élections, que le dialogue national ait vraiment lieu. M. Kabila n'a pas le droit de se représenter, il faut qu'il donne l'exemple", a insisté M. Ayrault.

"S'il faut en passer par les sanctions, on passera par les sanctions", a-t-il déclaré, interrogé sur la décision récente des Etats-Unis de prendre des sanctions financières contre deux hauts responsables militaires proches de Kabila.

"Mais j'en appelle à la raison. Ceux qui sont au pouvoir aujourd'hui doivent prendre leurs responsabilités", a ajouté M. Ayrault.

La Constitution interdit à M. Kabila, au pouvoir depuis 2001, de se représenter à la fin de son mandat, mais le chef de l'État ne donne aucun signe de vouloir quitter son poste alors que le scrutin présidentiel apparaît désormais impossible à organiser dans les temps.

La RDC a connu les 19 et 20 septembre une nouvelle explosion de violences ayant fait 49 morts selon l'ONU, et liées au report de la présidentielle qui devait se tenir cette année.

"J'ai déjà dit que la Françafrique (système de relations opaques et de réseaux d'influence entre dirigeants africains et français à la suite des indépendances africaines) c'est fini. Mais ce qui est aussi fini c'est une forme de gouvernance où on s'installe au pouvoir et où on ne part jamais. La jeunesse africaine ne veut plus de ça", a-t-il dit.

Avec AFP

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