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RDC : réouverture du procès de Bantous et Pygmées accusés de génocide


Des survivants de la communauté pygmée Bambuti dans le petit village de Mbau Mikereba, dans la forêt de l'Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), 31 Août 2007. epa / PIERO POMPONI
Des survivants de la communauté pygmée Bambuti dans le petit village de Mbau Mikereba, dans la forêt de l'Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), 31 Août 2007. epa / PIERO POMPONI

Depuis 2013, le nord du Katanga (région grande comme l'Espagne morcelée fin 2015 en quatre nouvelles provinces) a été le théâtre de nombreux affrontements entre Bantous de l'ethnie Luba et Pygmées de l'ethnie Twa ayant entraîné un cycle de tueries, pillages, incendies de villages et déplacements de population.

La justice congolaise a rouvert mardi le procès de ces 32 accusés.

Après trois renvois successifs, la cour d'appel de Lubumbashi (deuxième ville du pays) a finalement siégé en "audience foraine" à la prison Kasapa de Lubumbashi, où sont internés les accusés.

L'audience, qui a duré environ quatre heures, a été consacrée à la lecture des actes d'accusation et à la présentation de quatre premières victimes (une femme violée et des proches de personnes tuées dans les affrontements) appelées à témoigner au cours du procès.

Au total, le témoignage de près de 80 victimes est attendu au cours de ce procès qui devrait durer plusieurs mois.

Le procès s'était ouvert en août 2015 mais début avril, la cour avait décidé de "rouvrir" les débats, qui s'étaient déroulés en l'absence de la majorité des victimes.

Cette décision avait été prise après que le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l'Homme en RDC (BCNUDH) eut exprimé sa préoccupation sur "la disproportion entre les chefs d'accusation et la manière dont l'instruction était menée".

La réouverture du procès avait été initialement programmée pour le 16 mai, mais avait dû être renvoyée pour permettre l'arrivée des premières victimes, venues de coins enclavés du nord de la région du Katanga et transportées jusqu'à Lubumbashi avec l'aide des Nations unies.

Saluant la reprise du procès, José-Maria Aranaz, chef du BCNUDH, a déclaré que c'était "important et emblématique parce que c'est la première fois que l'accusation de génocide est utilisée" dans une procédure judiciaire en RDC. "Nous continuons à suivre ce procès et à soutenir les victimes pour que leurs droits soient respectés", a-t-il ajouté.

Depuis 2013, le nord du Katanga (région grande comme l'Espagne morcelée fin 2015 en quatre nouvelles provinces) a été le théâtre de nombreux affrontements entre Bantous de l'ethnie Luba et Pygmées de l'ethnie Twa ayant entraîné un cycle de tueries, pillages, incendies de villages et déplacements de population.

Avec AFP

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