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RDC : polémique autour de l’état financier de l’ex-Katanga, l’opposition crie à la manœuvre


Moïse Katumbi, l'anicen gouverneur de l'ex-province du Katanga
Moïse Katumbi, l'anicen gouverneur de l'ex-province du Katanga

Les commissaires spéciaux des quatre nouvelles provinces katangaises nommés en octobre dernier, affirment avoir trouvé les caisses vides. Les anciennes autorités démentent.

Les commissaires spéciaux des quatre nouvelles provinces katangaises ont été présentés mercredi à la population de Lubumbashi, deuxième ville de RDC et capitale de la nouvelle province du Haut-Katanga.

"Après analyse des documents de la remise et reprise avec le gouvernement de l'ex-Katanga, nous avons trouvé zéro franc congolais dans les caisses de l'État, avec une dette de 55 millions de dollars contractée par [l'ex-gouverneur Moïse] Katumbi sans l'aval" de l'Assemblée provinciale, a déclaré à la presse Richard Muyej, chef de la nouvelle province de Lualaba et porte-parole du groupe des nouveaux commissaires.

"C'est du bluff, c'est du mensonge", a réagi le président de l'Assemblée provinciale de l'ex-Katanga, Gabriel Kyungu wa Kumwanza, interrogé par l'AFP.

"Kinshasa doit à l'ex-Katanga plus de 2 milliards de dollars. Entre 55 millions et 2 milliards, qui doit à qui ?", s'est interrogé M. Kyungu, un des acteurs politiques importants du Katanga, récemment passé à l'opposition.

Le Katanga était dirigé depuis 2006 par M. Katumbi, homme d'affaires richissime et président du prestigieux club de football Tout-puissant Mazembe, qui a claqué la porte du parti présidentiel en septembre et semble se diriger vers une candidature à l'élection présidentielle censée se tenir en 2016.

La réforme territoriale a été à l'origine, début septembre, d'une décision de la Cour constitutionnelle invalidant le calendrier électoral fixant à fin novembre 2016 la présidentielle, et autorisant l'exécutif à prendre des mesures exceptionnelles pour administrer les nouvelles provinces.

L'opposition avait combattu le découpage administratif (prévu dans la Constitution de 2006 et faisant passer le pays de 11 à 26 provinces), estimant que le moment choisi pour l'appliquer cachait une volonté de compliquer l'organisation des élections.

M. Kabila est au pouvoir depuis 2001 et l'opposition l'accuse de chercher à contourner par tous les moyens l'interdiction constitutionnelle qui lui est faite de se représenter, et de manœuvrer pour retarder les échéances électorales ou modifier la Constitution.

Avec AFP

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