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Deux morts dans une nouvelle attaque à caractère ethnique dans l'est de la RDC


Des manifestants ont érigés des barricades à Goma, capitale de la province du Nord-Kivu, 26 mai 2016. VOA/Charly Kasereka
Des manifestants ont érigés des barricades à Goma, capitale de la province du Nord-Kivu, 26 mai 2016. VOA/Charly Kasereka

Deux personnes ont été tuées dans la nuit de dimanche à lundi dans une attaque à caractère ethnique attribuée à un groupe d'autodéfense contre un village majoritairement habité par des Hutu congolais dans l'est de la République démocratique du Congo.

"Des Maï-Maï (des milices locales d'autodéfense, nldr) ont attaqué le village de Chuto, habité en grande partie par des Hutu dans la nuit du 28 au 29 août, faisant deux personnes tuées, une femme et un enfant, sept blessés et 57 cases brulées", a déclaré lundi à l'AFP l'administrateur du territoire de Lubero dans le Nord-Kivu (est).

Le village de Chuto est situé à près de 260 km au nord de Goma, à la frontière de Butembo, ville où mercredi deux personnes soupçonnées de vouloir rejoindre les auteurs d'une série de massacres dans la région de Beni, ont été "lynchées puis brûlées" par la population.

Dans cette région, plusieurs dizaines de personnes ont été tuées dans cette zone lors d'affrontements opposant Nande et Hutu depuis le début de l'année. Les derniers affrontements entre membres de ces deux communautés remontent au 8 août et avaient causé la mort de sept personnes.

Les Nande accusent les Hutu congolais d'être complices des rebelles hutu rwandais de Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) pour les chasser de leur territoire. Les Hutu congolais, qui ne nient pas être à la recherche de nouvelles terres agricoles, accusent les Nande de violer leur droit constitutionnel à s'installer où ils le veulent.

Opposés au pouvoir de Kigali, les FDLR, disséminés essentiellement au Nord et au Sud-Kivu, n'ont pas mené d'action militaire d'envergure au Rwanda depuis 2001, mais sont régulièrement accusés de commettre des atrocités contre les civils dans les zones sous leur contrôle.

L'est de la RDC est déchiré depuis plus de 20 ans par des conflits armés alimentés par des différends ethniques et fonciers, la concurrence pour le contrôle des ressources minières et des rivalités entre puissances régionales.

Avec AFP

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