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L'UE envisage des sanctions, appelle à un vote en 2017 en RDC


Federica Mogherini, chef de la diplomatie européenne.
Federica Mogherini, chef de la diplomatie européenne.

L'Union européenne va préparer des sanctions économiques contre la République démocratique du Congo (RDC), à moins que la coalition au pouvoir qui a repoussé à avril 2018 l'élection présidentielle prévue en novembre n'organise le scrutin l'année prochaine, rapportent des diplomates.

Le président Joseph Kabila devait quitter ses fonctions le 19 décembre à l'issue de deux mandats présidentiels, conformément à la Constitution qui lui interdit de se représenter pour un troisième.

Selon les mêmes diplomates, une partie de l'opposition, l'Union pour la nation congolaise (UNC), s'est accordée avec sa coalition pour reporter l'élection, et maintenir Joseph Kabila dans ses fonctions tout en offrant le poste de Premier à un représentant de l'opposition.

Le reste des partis d'opposition dénonce un projet visant à maintenir le président au pouvoir. Le report du scrutin a déclenché le mois dernier deux journées de manifestations, des dizaines de personnes ont péri à Kinshasa dans des violences.

"Des élections doivent avoir lieu au plus tôt, et pas plus tard qu'en 2017", a déclaré un diplomate européen impliqué dans les discussions.

"Etant donné la situation, nous somme prêts à envisager des sanctions et le travail a déjà commencé", a-t-il ajouté.

Les ministres des Affaires étrangères européens se réunissent lundi au Luxembourg, et sont susceptibles de s'accorder sur une déclaration commune soulignant la possibilité de sanctions, comme un gel des avoirs ou des interdictions de voyage.

"L'UE utilisera tous les moyens à sa disposition, notamment des mesures restrictives individuelles", annonce un projet de déclaration consulté par Reuters, qui entend viser "les responsables de graves violations des droits de l'homme, ceux qui encouragent la violence".

La chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, pourrait être chargée d'imposer ces sanctions visant potentiellement de hauts responsables policiers et des membres des forces de sécurité, avant d'être élargies dans un second temps à des responsables gouvernementaux, si les progrès du calendrier électoral tardent.

L'UE a lancé une enquête indépendante sur les heurts meurtriers de septembre et réclame des discussions pour un nouveau calendrier des élections présidentielles et législatives.

La Belgique, ancien colonisateur du pays, incite ses partenaires européens à réduire la durée des visas diplomatiques accordés aux responsables congolais, après les avoir limités à six mois de son côté, rapporte un diplomate.

Avec Reuters

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