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Kabila a investi les nouveaux chefs de la Céni


Le président congolais Joseph Kabila à Pékin, le 4 septembre 2015. (Lintao Zhang/Pool Photo via AP)
Le président congolais Joseph Kabila à Pékin, le 4 septembre 2015. (Lintao Zhang/Pool Photo via AP)

Corneille Nangaa, Norbert Basengezi et Pierrette Mwenze "sont investis" respectivement comme "président", "vice-président" et "questeur" de la commission électorale nationale indépendante.

Les nouveaux chefs de la commission électorale de la République démocratique du Congo ont été "investis" par le président Joseph Kabila à un peu plus d'un an d'une présidentielle incertaine, selon une ordonnance du chef de l'État lue mardi à la télévision publique.

Corneille Nangaa, Norbert Basengezi et Pierrette Mwenze "sont investis" respectivement comme "président", "vice-président" et "questeur" de la commission électorale nationale indépendante (Céni), indique l'ordonnance.

Le bureau de la Céni est censé être représentatif des diverses composantes de la population. Le président est désigné par les représentants des principales confessions religieuses, le vice-président et le questeur par la majorité.

Les trois nouveaux responsables de la commission ont été désignés après la démission successive de leur prédécesseurs.

Technocrate inconnu du grand public, M. Nangaa remplace ainsi à la présidence de la Céni l'abbé Apollinaire Malu-Malu, dont la démission "pour raison de santé" avait été annoncée en octobre.

Malade et indisponible depuis plusieurs mois, l'abbé Malu-Malu était crédité d'avoir organisé les premières élections démocratiques dans le pays depuis l'indépendance de 1960.

Ancien ministre, M. Basengezi, succède à André Mpungwe, dont la démission n'a jamais été annoncée officiellement. Mme Mwenze remplace Chantal Ngoy, contrainte à démissionner après que le parti dont elle et l'abbé Malu-Malu étaient issus, le Mouvement social du renouveau (MSR), eut quitté le camp présidentiel.

Le MSR appartient au G7, groupe de sept partis ayant claqué la porte de la majorité en septembre après avoir mis en garde M. Kabila, au pouvoir depuis 2001, contre la tentation de s'accrocher à son poste au-delà du terme de son mandat.

La RDC traverse une grave crise politique depuis la réélection de M. Kabila en 2011 lors d'un scrutin entaché d'irrégularités massives et l'opposition ne cesse d'accuser le président de chercher à contourner par tous les moyens l'interdiction qui lui est faite par la Constitution de se représenter.

Depuis l'invalidation du calendrier électoral par la Cour constitutionnelle en septembre, l'incertitude règne sur la tenue de la présidentielle censée avoir lieu avant la fin novembre 2016.

M. Kabila a fait part début novembre de sa volonté de convoquer un "dialogue national" en vue "d'élections apaisées" dans le pays. L'opposition rejette majoritairement cette invitation, qu'elle qualifie de manoeuvre dilatoire.

AFP

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