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RDC : inquiétude dans l’Est après la création d’une brigade onusienne d’intervention


Une vue aérienne de Goma
Une vue aérienne de Goma

« Nous attendons de voir cette force, qu’elle arrive et qu’elle puisse rencontrer ces attentes de la population, mais encore une fois nous sommes en train de nous poser des questions si elle saura s’y prendre », a souligné Fidel Bafilemba d'Enough Project à Goma.

A Goma, capitale du Nord-Kivu, province de l’Est de la RDC, le couvre-feu est de rigueur. La population vit dans la crainte d’une nouvelle attaque du M23 contre Goma. Ce groupe rebelle a fermement réagit contre la résolution, cette semaine, du Conseil de sécurité de l’Onu prolongeant le mandat de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en RD Congo (Monusco) et créant une brigade d’intervention. Cette dernière aura mandat pour effectuer des opérations offensives contre les groupes armés opérant dans l’est de la RDC.

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Pour Fidel Bafilemba, chercheur à Enough Project à Goma, la création de la brigade d’intervention « n’est que justice, cette fois-ci, rendue à la République démocratique du Congo. » Dans un entretien avec Nathalie Barge, il a expliqué que « le flux massif » de réfugiés rwandais armés en RDC a donné au Rwanda un prétexte pour effectuer « des incursions, des invasions, des soutiens des forces rebelles » dans l’Est du Congo. M. Bafilemba se félicite « que la communauté internationale ait accepté, aujourd’hui, de venir traquer les groupes armés. »

Des rebelles du M23
Des rebelles du M23
Toutefois, le chercheur d’Enough Project avertit que cette militarisation accrue de l’Est du Congo « va avoir des impacts négatifs sur la vie des gens. » Et à son avis, « on a compté des morts et un mort de plus, c’est à regretter. »

« Nous attendons de voir cette force, qu’elle arrive et qu’elle puisse rencontrer ces attentes de la population, mais encore une fois nous sommes en train de nous poser des questions si elle saura s’y prendre », a souligné Fidel Bafilemba.

Côté rwandais, les autorités ont éloigné de la frontière avec la RDC environ 680 rebelles du M23, arrivés le week-end du 16 au 17 mars avec leur chef présumé, Bosco Ntaganda. Ce dernier avait, lui, rejoint l'ambassade américaine à Kigali avant d'être transféré volontairement à la CPI pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

Selon le gouvernement rwandais, ces hommes sont dans un centre d'internement dans le district de Ngoma. Ils ne sont pas considérés comme prisonniers, mais s’ils refusent de renoncer à leur statut militaire, ils n'auront pas droit à l'asile au Rwanda a indiqué Kigali.
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