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RDC : 60 ex-rebelles M23 rapatriés de l’Ouganda


Congolese army soldiers march on a reconnaissance mission near Kibumba Hill, which is occupied by M23 rebels, around 25km from the provincial capital Goma, in eastern Congo Sunday, Oct. 27, 2013. The Congolese army says it has taken two more towns in the
Congolese army soldiers march on a reconnaissance mission near Kibumba Hill, which is occupied by M23 rebels, around 25km from the provincial capital Goma, in eastern Congo Sunday, Oct. 27, 2013. The Congolese army says it has taken two more towns in the

Soixante ex-rebelles congolais du Mouvement du 23 mars (M23) exilés en Ouganda ont été rapatriés en milieu de semaine dernière dans le nord-est de la République démocratique du Congo voisine, disent les autorités militaire et officielle.

"Soixante éléments ex-M23 (...) sont arrivés à Bunia depuis dimanche" en provenance de l'Ouganda, en compagnie de "deux femmes et un enfant", a déclaré à l'AFP le général Jean-Pierre Bongwangela, commandant de la région militaire en province Orientale.

François Muamba, coordonnateur du suivi des accords signés entre le M23 et l'État congolais, a confirmé l'information: "Comme c'était prévu, le processus du rapatriement volontaire des ex-M23 vers la RDC se poursuit. Nous avons enregistré 60 nouvelles arrivées par la route sur Bunia".

Les ex-combattants avaient traversé la frontière au niveau du poste-frontière de Goli, situé à près de 190 kilomètres au nord-est de Bunia. Mardi, ils ont été transférés par avion vers Kamina, une ville du centre de la province minière du Katanga (sud-est), selon le général et M. Muamba.

Une fois à Kamina, ils rejoindront 120 ex-miliciens du M23 qui avaient embarqué mi-décembre à l'aéroport international d'Entebbe, à une trentaine de km de Kampala, à destination de la RDC.

Interrogé par l'AFP, Bertrand Bisimwa, président de la branche politique du M23, exilé en Ouganda, a déclaré qu'il n'était pas au courant d'un tel rapatriement.

Le M23 est né en mai 2012 dans le Nord-Kivu, une province de l'est congolais en proie à une instabilité chronique depuis 20 ans en raison de nombreux groupes armés locaux et étrangers qui s'y affrontent pour des raisons ethniques, foncières, ou pour le contrôle des importantes richesses, surtout minières.

En novembre 2013, le groupe armé - soutenu par le Rwanda et l'Ouganda voisins, selon l'ONU - a été vaincu par l'armée congolaise et les Casques bleus. La RDC, le M23 et l'Ouganda, médiateur de la crise, ont signé des déclarations de paix en décembre 2013 à Nairobi.

Mi-décembre 2014, un millier d'ex-M23 se sont enfuis du camp ougandais de Bihanga - à environ 300 km au sud-ouest de Kampala, où quelque 1.300 d'entre eux étaient cantonnés - après s'être opposés à une opération de rapatriement lancée par l'armée ougandaise. Le M23 avait alors dénoncé une tentative de rapatriement "forcé".

M. Muamba a insisté mardi qu'il n'y a "jamais eu de rapatriement forcé", accusant M. Bisimwa de se livrer à une "campagne de désinformation". "Si parmi les anciens membres du M23 certains préfèrent rester à l'étranger, on en prend acte (...) Rentrent ceux qui veulent rentrer."

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