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Un putschiste burkinabè arrêté en Côte d'Ivoire et extradé à Ouagadougou


Des soldats burkinabè près du quartier général du RSP, le 29 septembre 2015 à Ouagadougou. (AFP PHOTO / SIA KAMBOU)
Des soldats burkinabè près du quartier général du RSP, le 29 septembre 2015 à Ouagadougou. (AFP PHOTO / SIA KAMBOU)

Ancien du RSP, l'adjudant-chef Moussa Nébié alias "Rambo" ainsi que deux autres citoyens burkinabè ont été arrêtés vendredi à Abidjan et extradés samedi à Ouagadougou.

L'adjudant-chef Moussa Nébié alias "Rambo", de l'ex-Régiment de la sécurité présidentielle (RSP) du Burkina, présenté comme l'un des exécutants d'un putsch raté en septembre, a été arrêté vendredi à Abidjan et extradé le lendemain à Ouagadougou, a annoncé lundi le gouvernement burkinabé.

"Le samedi, l'adjudant-chef, Moussa Nébié, dit Rambo, et deux ressortissants burkinabè, Abdoul Karim Sawadogo et Ali Koné, réfugiés en Côte d'Ivoire suite à la tentative de coup d'Etat du 16 septembre 2015, ont été remis au Burkina Faso par les autorités ivoiriennes", indique un communiqué officiel.

"Cette action fait suite aux démarches entreprises par les autorités burkinabè et ivoirienne afin de travailler en étroite collaboration pour la sécurisation des deux pays et de la sous-région", précise le texte.

En marge du dernier sommet de l'Union africaine fin janvier à Addis Abeba, le président du Burkina Roch Marc Kaboré avait demandé à son homologue ivoirien Alassane Ouattara que tous les militaires déserteurs de l'ex-garde prétorienne de Compaoré qui avaient trouvé refuge en Côte d'Ivoire soient arrêtés et remis à la justice militaire burkinabè.

Mi-octobre, le Burkina Faso avait lancé un mandat d'arrêt contre Moussa Nébié et un autre sous-officier, le sergent-chef Roger Koussoubé, alias "le Touareg", toujours en cavale, deux fidèles du général Gilbert Diendéré, auteur du coup d'Etat de septembre 2015.

Selon le rapport de la commission d'enquête sur ce putsch, Moussa Nébié avait conduit le commando durant la prise en otage du président de la transition Michel Kafando et des membres du gouvernement, marquant le début du putsch.

Fin janvier, sans accuser ouvertement les autorités ivoiriennes, l'armée burkinabè avait fortement soupçonné des éléments déserteurs, dont la plupart ont trouvé refuge de l'autre côté de la frontière après le putsch manqué, de "bénéficier de soutiens en Côte d'Ivoire".

"S'ils ne bénéficient pas de soutien, les Ivoiriens les laissent faire", avait indiqué à l'AFP un haut responsable militaire précisant que "six déserteurs" étaient jusque-là réfugiés en Côte d'Ivoire.

Fort de quelque 1.300 hommes, l'ex-RSP, unité d'élite de l'armée burkinabè, a été dissous pour avoir mené le 17 septembre un coup d'État contre le gouvernement de transition formé après la chute du président Blaise Compaoré.

AFP

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