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Les pressions de Donald Trump sur l'Europe inacceptables, selon François Hollande


Le président français François Hollande, Paris, dimanche 15 janvier 2017
Le président français François Hollande, Paris, dimanche 15 janvier 2017

Le président français François Hollande a jugé vendredi à Malte inacceptables les pressions du président américain Donald Trump sur l'Union européenne.

"Il ne peut pas être accepté qu'il y ait, à travers un certain nombre de déclarations du président des Etats-Unis, une pression sur ce que doit être l'Europe ou ce qu'elle ne doit plus être", a déclaré le président français à son arrivée au sommet européen de Malte, à La Valette.

Le chef de l'Etat français a également mis en garde tous ceux qui seraient tentés en Europe, notamment centrale, par des relations essentiellement bilatérales avec le président américain.

"Il n'y a pas d'avenir avec Trump s'il n'est pas défini en commun" par les Européens, a-t-il averti, estimant que "ce qui se joue c'est le destin même de l'Union européenne".

"Beaucoup de pays devraient penser que leur avenir est d'abord dans l'Union européenne plutôt que d'imaginer je ne sais quelle relation bilatérale avec les Etats-Unis, même s'il est normal que chacun parle avec le président américain", a-t-il souligné.

"Qui sait ce que veut véritablement le président des Etats-Unis, notamment par rapport à l'Alliance atlantique", a ainsi relevé François Hollande.

M. Hollande avait déjà appelé samedi l'Europe à faire bloc et à opposer une réponse "ferme" à son homologue américain, qui s'était réjoui bruyamment du Brexit, "une chose merveilleuse" selon lui.

La chancelière allemande Angela Merkel a elle aussi appelé les Européens à faire preuve d'unité face au président américain.

"J'ai déjà dit que l'Europe a son destin entre les mains, et je crois que plus nous disons clairement comment nous définissons notre rôle dans le monde, mieux nous pouvons gérer nos relations transatlantiques", a déclaré Mme Merkel à son arrivée au sommet de Malte.

Pour son homologue autrichien Christian Kern le président américan n'a guère leçons à donner aux Européens. "Il n'y a aucun doute que l'Amérique a une part de responsabilité dans l'afflux de réfugiés en raison de la façon dont ils sont intervenus militairement", a-t-il dit.

Donald Trump défend des "valeurs qui ne sont vraiment pas celles pour lequelles je me bats en politique", a ajouté de son côté Xavier Bettel, le Premier ministre luxembourgeois.

Avec AFP

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