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Le prince Ali s'en prend à ses rivaux dans la course à la présidence de la Fifa


Le candidat Prince Ali bin al-Hussein, candidat jordanien, lors d'une cérémonie à Amman, Jordanie, 9 septembre, 2015.
Le candidat Prince Ali bin al-Hussein, candidat jordanien, lors d'une cérémonie à Amman, Jordanie, 9 septembre, 2015.

Candidat malheureux en mai 2015 pour la présidence face à Sepp Blatter, le Jordanien a multiplié les critiques contre le processus électoral, qui soulève selon lui des questions d'éthique.

Le Prince Ali a condamné jeudi la tactique de ses principaux rivaux à l'élection à la présidence de la Fifa, qui tentent selon lui de s'assurer des votes avec le soutien des confédérations, à deux semaines du scrutin (26 février).

"Je ne suis pas un candidat qui tente d'utiliser des comités exécutifs ou des confédérations pour influencer le vote dans un certain sens", a déclaré le Jordanien lors d'une conférence de presse à Genève, montrant ainsi du doigt sans les nommer l'Italo-Suisse Gianni Infantino et le Bahreïni Cheikh Salman, les deux favoris.

"C'est ce qui me différencie de certains autres candidats... Quand d'autres candidats choisissent de faire pression sur les régions et de diviser le monde, alors oui, je le dis, c'est une mauvaise chose", a-t-il ajouté.

Candidat malheureux en mai 2015 pour la présidence face à Sepp Blatter, le Jordanien a multiplié les critiques contre le processus électoral, qui soulève selon lui des questions d'éthique.

"Il y a une grande confusion dans le processus électoral", a-t-il jugé, estimant que s'adosser à une organisation régionale comme l'UEFA allait à l'encontre du règlement électoral de la Fifa.

"Personne n'est autorisé à utiliser sa propre organisation à des fins électorales", a-t-il ajouté visant ainsi M. Infantino, qui a reçu le soutien de l'UEFA, dont il est secrétaire général, ainsi que de la Confédération sud-américaine (Conmebol) mais aussi le Cheikh Salman, président de la Confédération asiatique (AFC), également soutenu officiellement par la Confédération africaine (CAF).

Deux autres candidats se présentent pour succéder à Sepp Blatter: le Français Jérôme Champagne, ancien secrétaire général adjoint de la Fifa et l'homme d'affaires sud-africain Tokyo Sexwale.

- 'Intimidation ou interférence' de la CAF? -

Jeudi à Genève, le Prince Ali a été rejoint sur l'estrade par le président de la Fédération du Liberia, Musa Bility, candidat écarté pour la présidence de la Fifa et qui a lui aussi émis des doutes sur la valeur de l'appui apporté par la CAF à Salman.

"Je peux vous dire que l'Afrique ne votera pas comme le comité exécutif (de la CAF) l'a annoncé", a déclaré le Libérien, estimant que pour que la CAF fasse état d'un soutien unanime, il aurait fallu que chacune des 54 fédérations membres puisse s'exprimer. Beaucoup de pays sont encore "en train de prendre leur décision", a assuré Bility, qui soutient le Prince Ali et qui s'est demandé si la décision de la CAF de soutenir Salman s'apparentait à "une intimidation ou une interférence".

Le Prince Ali comme Bility ont par ailleurs appelé à la démission de Domenico Scala de son poste de président de la commission électorale de la Fifa, mettant en avant un conflit d'intérêt dans la mesure où comme Infantino, Scala possède la double nationalité italo-suisse.

"L'impartialité de M. Scala n'est pas remise en question", a répondu mercredi Andreas Bantel, porte-parole de la commission électorale dans un communiqué, ajoutant qu'avoir la même nationalité qu'un des candidats ne conduisait pas "automatiquement à conflit d'intérêt".

Le Jordanien, ancien vice-président de la Fifa, a également promis, s'il était élu, de publier le rapport de Michael Garcia, ancien procureur américain qui avait enquêté sur les conditions d'attribution des Mondiaux 2018 et 2022 à la Russie et au Qatar. M. Garcia avait démissionné fin 2014, estimant que les conclusions qui avaient été publiées ne reflétaient pas le contenu de son rapport.

Avec AFP

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