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Près de 500.000 Centrafricains inscrits sur les listes électorales en vue de la présidentielle


Babacar Gaye, chef de la mission de l'ONU en RCA
Babacar Gaye, chef de la mission de l'ONU en RCA

Le recensement démarré officiellement le 26 juillet se poursuit encore et devrait durer un mois.

Selon le général Babacar Gaye, chef de la mission de l'ONU en RCA (Minusca), "478.000 électeurs se sont inscrits, pour la plupart à Bangui, et le processus (de recensement) se met en place dans l'ensemble du pays".

S'adressant au Conseil de sécurité qui menait mercredi des consultations sur la République centrafricaine (RCA), M. Gaye a appelé les bailleurs de fonds à renflouer le budget électoral qui accuse un trou de 11 millions de dollars.

Les autorités centrafricaines ont fixé au 18 octobre la tenue de l'élection présidentielle dans cette ex-colonie française, qui peine à se relever de sa plus grave crise depuis son indépendance de 1960.

Les opérations de recensement électoral, très compliquées dans un pays en plein chaos, avaient été lancées fin juin à Bangui et devaient se terminer fin juillet. Elles ont déjà été prolongées à deux reprises.

En province le recensement a démarré officiellement le 26 juillet et devrait durer un mois mais l'Autorité nationale des élections prévoit déjà de le prolonger.

Lors du dernier scrutin présidentiel en RCA en 2011, avant le renversement du président François Bozizé par une coalition de rebelles, le nombre d'électeurs était estimé officiellement à 1,8 million sur une population de plus de 4,5 millions d'habitants.

Mais, depuis, le coup d'Etat de mars 2013 suivi de tueries intercommunautaires a plongé le pays dans le chaos et la violence et a fait fuir des centaines de milliers de civils.

Des milliers de personnes ont perdu leurs documents d'identité ou d'état-civil durant les violences à Bangui. De plus, 460.000 Centrafricains sont désormais installés au Cameroun, au Tchad, en République démocratique du Congo (RDC) et au Congo, dont environ 190.000 sont des électeurs potentiels.

La Cour constitutionnelle a jugé récemment que ces réfugiés devaient pouvoir voter, contrairement à un avis précédent du Parlement provisoire.

"La volonté du Conseil national de transition de priver les réfugiés de leur droit de voter représente un pas en arrière inquiétant et rappelle qu'il faut se concentrer davantage sur la réconciliation", a commenté Babacar Gaye.

Avec AFP

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