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Poursuite du bras de fer autour des funérailles de Tshisekedi


Des hommages rendus à Etienne Tshisekedi lors d'une cérémonie à Bruxelles, à Belgique, le 5 février 2017.
Des hommages rendus à Etienne Tshisekedi lors d'une cérémonie à Bruxelles, à Belgique, le 5 février 2017.

"Le rapatriement du corps d’Etienne Tshisekedi, c’est le 12 mai ", martèle Jean Marc Kabund, le secrétaire général de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). Le parti de l’opposant historique a maintenu la date déjà annoncée mais il se bat avec le pouvoir en place autour du lieu de l’enterrement de "ce monument de l’histoire", qualificatif qu’utilise M. Kabund.

Au siège de l’UDPS, à Limete, à Kinshasa, les travaux de construction d’un mausolée démarrés au courant de la semaine sans l’autorisation des autorités communales, ont connu un ralentissement.

"Rien ne pourra nous arrêter, même pas des chars, mêmes pas l’armée. Nous allons ramener la dépouille de notre président ici et la conduire dans une longue procession depuis l’aéroport de N’Djili jusqu’ au lieu où elle sera exposée, ensuite nous allons l’enterrer ici à la permanence du parti", insiste M. Kabund.

L’UDPS et le gouverneur de la ville de Kinshasa ont eu des discussions jeudi dernier mais sans parvenir à un accord sur le lieu de l’enterrement, problème qui les oppose depuis le décès de M. Tshisekedi, le 1er février dernier à Bruxelles.

"Les discussions se poursuivent mais aucun problème ne se pose. Nous, nous n’avons fait qu’informer la ville que le président Etienne Tshisekedi sera enterré à la permanence de l’UDPS et il ne sera pas le premier Congolais à avoir été enterré dans une parcelle. Beaucoup d’autres l’ont été avant lui", explique le porte-parole du parti Augustin Kabuya.

L’UDPS semble en fait vouloir braver une décision de la ville annoncée en mars dernier. Le gouverneur de Kinshasa avait déjà rejeté cette option et proposé un périmètre où la construction d’un caveau avait même démarré dans le cimetière désaffecté de la Gombe, quartier huppé de la ville.

Mais les travaux ont dû être arrêtés à la demande de l’UDPS et de la famille qui, eux, proposaient d’autres endroits publics.

Leurs propositions n’ont pas cependant été acceptées. D’où, l’option du siège de l’UDPS qui, à son tour, est au centre d’une bataille.

"En ce qui concerne l’enterrement particulièrement, l’autorité doit avoir comme objectif de protéger les autres citoyens contre des maladies qui pourraient survenir", se défend le porte-parole de la famille politique au pouvoir, André Atundu, justifiant l’interdiction d’inhumer des cadavres dans des quartiers d’habitation.

La bataille touche même ceux qui sont censés faire les travaux de construction du mausolée.

Selon l’UDPS, l’ingénieur belge Bruno Michaux à qui la construction du mausolée a été confiée, a été brièvement interpellé jeudi par la police et 32.000 dollars lui auraient extorqués pendant une perquisition à domicile.

L’ingénieur a malgré tout continué les travaux mais aux dernières nouvelles, mais il a reçu officiellement samedi une convocation de comparution pour le 8 mars.

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