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Pourparlers Kerry-Lavrov à Genève sur la Syrie


John Kerry (à g.) et son homologue russe Sergei Lavrov, à Genève, site de nouveaux pourparlers sur la Syrie
John Kerry (à g.) et son homologue russe Sergei Lavrov, à Genève, site de nouveaux pourparlers sur la Syrie
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry rencontrait jeudi soir à Genève son homologue russe, alors que les négociations s'intensifient pour obtenir de la Syrie qu’elle démantèle son arsenal d'armes chimiques. Ces pourparlers pourraient durer plusieurs jours.

Des sources proches de M. Kerry ont fait savoir qu’il insisterait auprès de Sergei Lavrov pour que le président syrien Bachar al-Assad rendre compte rapidement de tous ses stocks d’armes chimiques.

Messieurs Kerry et Lavrov se sont entretenus par téléphone avant leur départ pour Genève afin de mieux cerner leur objectif commun qui reste d'identifier, de vérifier et enfin de détruire les armes chimiques de la Syrie.
Sergei Lavrov propose un plan jugé réalisable mais difficile pour neutraliser les armes chimiques de Damas
Sergei Lavrov propose un plan jugé réalisable mais difficile pour neutraliser les armes chimiques de Damas

Le président Al-Assad a déclaré dans une interview diffusée sur la télévision russe jeudi qu'il permettra le transfert des armes chimiques syriennes aux responsables internationaux. Selon des responsables, le projet russe visant à sécuriser et détruire les armes syriennes est réalisable, mais « difficile et compliqué ».

S’exprimant au Kazakhstan avant son départ pour Genève M. Lavrov a déclaré qu'il est « certain qu'il y a une chance pour la paix » en Syrie.

Par ailleurs, les média américains signalaient que les services secrets américains, la CIA (Central Intelligence Agency), ont commencé à livrer des armes légères aux rebelles syriens pour la première fois depuis le début du conflit il y a deux ans. Mais ces informations ont été démenties par le chef rebelle Salim Idris, qui a déclaré à la chaine américaine NPR (National Public Radio) que ses combattants ont pas reçu « d’armes de nos amis américains ».

Réagissant à ces informations, le Conseil national de sécurité (National Security Council ou NSC) a pondu un communiqué dans lequel il affirme qu’en juin, « l'administration a annoncé que, suite à des preuves crédibles que le régime Assad avait utilisé des armes chimiques contre le peuple syrien, le président avait autorisé l'expansion de notre assistance au Conseil militaire suprême (SMC) ».

Toujours selon le NSC, cette décision visait « à renforcer la cohésion de l'opposition, et l'efficacité du SMC sur le terrain et leurs efforts pour se défendre contre un régime répressif », impitoyable dans sa volonté de tuer des civils. Néanmoins le NSC n’a pas précisé la nature exacte de l’appui supplémentaire fourni à l’opposition syrienne.

Pour sa part, dans une tribune publiée par le New York Times, le président russe Vladimir Poutine a mis en garde les Etats-Unis contre toute frappe militaire contre le gouvernement Assad, un allié de longue date de Russie.

M. Poutine a souligné la nécessité de travailler avec les Nations unies (ONU), plutôt que de mener une action militaire unilatérale en Syrie. Une frappe militaire américaine « exacerberait la violence et déclencherait une nouvelle vague de terrorisme », a estimé le président russe. Elle pourrait affecter négativement les efforts visant à démanteler le programme nucléaire iranien et à faire progresser le processus de paix israélo-palestinien, a-t-il poursuivi.
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