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Plus de 300 civils tués à Mossoul-Ouest depuis mi-février selon l'ONU


Une jeune irakienne pleure son père tué par un obus tiré par des djihadistes du groupe Etat islamique sur des civils rassemblés pour recevoir de l'aide, dans le quartier d'Al-Risala le 22 mars 2017.
Une jeune irakienne pleure son père tué par un obus tiré par des djihadistes du groupe Etat islamique sur des civils rassemblés pour recevoir de l'aide, dans le quartier d'Al-Risala le 22 mars 2017.

Au moins 307 civils ont été tués et 273 autres blessés à Mossoul-Ouest entre le 17 février et le 22 mars, au cours de l'offensive lancée par les forces irakiennes contre le groupe Etat islamique (EI), a indiqué l'ONU mardi.

Le bilan devrait s'alourdir, l'ONU ayant reçu des rapports - qui n'ont pas encore été vérifiés - faisant état d'au moins 95 civils tués entre le 23 et le 26 mars, a indiqué un porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l'Homme, Rupert Colville, lors d'un point de presse à Genève.

L'ONU n'est toutefois pas en mesure de dire combien de personnes ont été tuées depuis le début de l'offensive par les frappes aériennes de la coalition et combien ont été tuées par les jihadistes de l'EI, a-t-il précisé.

Mossoul, la grande ville du nord de l'Irak et dernier grand bastion de l'EI dans le pays, est coupée en deux par le fleuve Tigre.

L'armée irakienne et la coalition internationale menée par Washington procèdent à des bombardements sur Mossoul-Ouest pour appuyer les troupes au sol qui tentent depuis février de chasser les jihadistes de la partie occidentale. La partie orientale a été reprise aux jihadistes en janvier après trois mois de combats.

Ces bombardements aériens font l'objet d'une enquête des autorités irakiennes et d'une autre de la coalition pilotée par Washington.

Dans un communiqué, le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, a salué ces enquêtes et a demandé à la coalition de "revoir urgemment ses tactiques afin de garantir que l'impact sur les civils soit réduit au minimum absolu".

Selon l'ONU, l'incident le plus meurtrier s'est produit le 17 mars, lorsqu'une frappe aérienne a touché une maison dans le quartier de al-Jadida. "Les témoins ont indiqué que l'EI avait auparavant forcé au moins 140 civils à entrer dans la maison, pour en faire des boucliers humains. Ils ont aussi dit que l'EI avait piégé la maison avec des engins explosifs improvisés", a indiqué Rupert Colville.

Au moins 61 personnes ont été tuées lors de cet incident selon les chiffres officiels, mais l'ONU estime que le bilan pourrait être plus élevé, a-t-il dit.

"La stratégie de l'EI d'utiliser des enfants, des hommes et des femmes pour se protéger contre les attaques est lâche et honteuse", a estimé Zeid Ra'ad Al Hussein.

"En vertu du droit international humanitaire, l'utilisation de boucliers humains constitue un crime de guerre", a-t-il ajouté.

Environ 600.000 personnes se trouvent dans les zones qui n'ont pas été reprises par les forces irakiennes dans la partie ouest de Mossoul (environ 60% de Mossoul-ouest), dont 400.000 dans la Vieille Ville, selon l'ONU.

Avec AFP

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