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Pédophilie : la commission d'experts pas chargée des "cas particuliers", se défend le Vatican


Le pape François
Le pape François

Le groupe d'experts créé par le pape François pour lutter contre la pédophilie dans l'Eglise n'est pas chargé de s'occuper de "cas particuliers", s'est défendu lundi le Vatican, après qu'un membre, ancienne victime, a regretté qu'il ne se saisisse pas de cas d'actualité.

"La ligne de travail suivie par la commission est qu'elle n'a pas pour mandat d'enquêter et de juger de cas particuliers" de membres du clergé accusés d'avoir commis ou couvert des actes pédophiles, a déclaré Federico Lombardi, porte-parole du Vatican.

Samedi, le Vatican a annoncé la suspension de M. Saunders, l'un des 17 membres de la commission, qui avait exprimé à plusieurs reprises sa frustration.

Il s'était élevé contre la confirmation d'un évêque chilien soupçonné d'avoir protégé un prêtre accusé de pédophilie et n'avait pas hésité à élever la voix contre Mgr George Pell, tout-puissant "ministre" de l'Economie du pape, accusé par une ancienne victime d'avoir refusé de prendre au sérieux sa plainte contre un prêtre, ce que le cardinal australien avait nié en bloc.

Responsable en Grande-Bretagne de la "National association for people abused in childhood" (Napac), M. Saunders était, avec l'Irlandaise Marie Collins, l'un des deux membres de cette commission à avoir subi des abus par des religieux dans leur jeunesse.

"Ils pensent que les abus sur des mineurs appartiennent au passé, mais ce n'est pas le cas. J'ai dit clairement que je ne serai pas un membre de cérémonie pour les relations publiques", a-t-il déclaré samedi soir à des journalistes, en refusant sa suspension et en affirmant que seul le pape pouvait le démettre de ses fonctions.

Dans un communiqué lundi, le Vatican a défendu le travail d'expertise de la commission, chargée en mars 2014 de proposer au pape "les initiatives les plus opportunes pour protéger les mineurs et les adultes vulnérables".

Dès cette époque, des associations d'anciennes victimes comme le puissant réseau américain SNAP avaient regretté que la commission n'ait pas mandat de dénoncer et de mettre en accusation des auteurs de crimes.

Avec AFP

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