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Le paysage politique relativement le même après les primaires aux États-Unis


Les primaires n'ont pas chamboulé le paysage politique, comme le redoutait le parti démocrate
Les primaires n'ont pas chamboulé le paysage politique, comme le redoutait le parti démocrate

Dans l’ensemble, les femmes candidates se sont bien débrouillées lors des primaires mardi, et le paysage politique n’a pas été chamboulé, comme le redoutait le parti démocrate.

Ces élections primaires, qui permettent aux partis de désigner leurs candidats aux élections, étaient suivies de très près cette année car elles devaient permettre aux analystes et aux partis politiques de prendre en quelques sortes le pouls de la population, à six mois des élections cruciales de mi-mandat prévues début novembre aux États-Unis.

Les sondages montraient la population lasse de la bisbille qui règne au Congrès et exaspérée par la marée noire dans la Golfe du Mexique. Par ailleurs, le « Tea Party », un mouvement populiste et populaire, partisan du conservatisme fiscal et d’une moindre ingérence de l’État, faisait redouter un grand coup de balais lors de ces primaires.

Or, ce mercredi, le paysage politique avait nettement moins changé que l’avait redouté le parti démocrate. Notamment, il pouvait se féliciter du fait qu’avec l’appui de la Maison-Blanche et de l’ancien président Bill Clinton, la sénatrice Blanche Lincoln de l’Arkansas pourra briguer un troisième mandat. Sa victoire face au gouverneur adjoint de cet État était importante pour le président Barack Obama, dont elle est l’un des plus fidèles alliés au Sénat.

« Cap sur les élections de novembre », a dit en substance la sénatrice Lincoln. « Nous allons montrer au reste du pays qu’en tant que Démocrates, nous avons une grande passion, une passion pour la diversité et une passion pour le dur labeur qui a fait la grandeur de ce pays et qui continuera de faire sa grandeur » a-t-elle ajouté.

Néanmoins, dans le Nevada, le leader de la majorité au Sénat, le démocrate Harry Reid, en chute libre dans les sondages, devra affronter en novembre la républicaine Sharron Angle, très populaire auprès des membres du Tea Party.

En Californie, d’autres femmes ont remporté d’importantes victoires lors des primaires du parti républicain. Notamment Carly Fiorina, ancienne PDG du fabricant d'ordinateurs Hewlett-Packard, qui tentera de ravir à la démocrate Barbara Boxer son siège de sénateur cet automne. Par ailleurs, une star de la Silicon Valley, Meg Whitman, ex-directrice générale de la société de ventes aux enchères par internet e-bay, sera la candidate des Républicains pour remplacer Arnold Schwarzenegger au poste de gouverneur de Californie.

« Vous, maintenant, les politiciens de carrière à Sacramento et à Washington, D.C., vous êtes avertis parce que vous savez que vous êtes maintenant confrontés à votre pire cauchemar - deux femmes d’affaires » a lancé Mme Whitman.

Pourquoi l’administration Obama a tant à redouter des élections de novembre ? Et bien une trentaine d’assemblées législatives des États de l’Union seront renouvelées, alors qu’à Washington, un certain nombre de personnalités du Congrès ont décidé de ne pas se représenter. Reste à voir si les Démocrates pourront conserver leur majorité aux deux chambres du Congrès. Le Tea Party et les Républicains espèrent bien les en empêcher.

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