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Le projet de mosquée à New York défraie toujours la chronique


C'est sur le site de ce bâtiment de Manhattan à New York que l'Initiative Cordoba envisage de construire un centre communautaire et surtout, une mosquée ce qui suscite une vive controverse aux Etats-Unis
C'est sur le site de ce bâtiment de Manhattan à New York que l'Initiative Cordoba envisage de construire un centre communautaire et surtout, une mosquée ce qui suscite une vive controverse aux Etats-Unis

À l’approche des élections de mi-mandat, début novembre, le projet de mosquée est clairement devenu un enjeu politique, en dépit de l'appel du président Barack Obama au respect de la liberté de culte.

La controverse suscitée par le projet de mosquée près du site des anciennes tours de Manhattan détruites lors des attentats du 11 septembre 2001 a rebondi lundi avec l’appel d’un dirigeant du Hamas, qui a décrété que la mosquée « doit être construite ».

Dimanche, c’était les républicains qui menaient une attaque en règle contre le récent plaidoyer du président Barack Obama en faveur de la liberté de culte aux États-Unis. Et ce lundi, un dirigeant du Hamas, Mahmoud al-Zahar, a déclaré, selon l’Associated Press (AP), que les musulmans « doivent construire partout » pour que les fidèles puissent prier, tout comme les chrétiens et les juifs. Un appel qui a fait réagir le sénateur démocrate Charles « Chuck » Schumer de New York. Ce dernier a fait valoir que les propos du chef du Hamas n’ont aucun poids puisque s’agit d’une organisation terroriste.

M. Obama était intervenu vendredi pour la première fois dans ce dossier explosif, défendant le droit d'installer un centre communautaire islamique abritant une mosquée près du site des attentats du 11-Septembre à New York. Un projet parrainé par l’Initiative Cordoba, une organisation fondée par l'imam new-yorkais Faisal Abdul Raul, un partisan du rapprochement des religions.

À l’approche des élections de mi-mandat, début novembre, le projet de mosquée est clairement devenu un enjeu politique. Si M. Obama avait espéré calmer les esprits par ses propos, il n’a fait que relancer le débat qui s’était un peu atténué le 4 août, après qu'une commission de la Ville de New York chargée de la préservation du patrimoine eut donné le feu vert au projet.

« En tant que citoyen, en tant que président, je crois que les musulmans ont autant le droit de pratiquer leur religion que quiconque dans ce pays », a déclaré vendredi M. Obama lors d'un repas de rupture du jeûne du Ramadan organisé à la Maison-Blanche. « Et ce droit inclut celui de construire un lieu de culte et un centre communautaire sur une propriété privée dans le bas de Manhattan, conformément aux lois et ordonnances locales » a ajouté le chef de l’exécutif.

Néanmoins samedi, suite aux vives réactions aux propos du président, la Maison-Blanche a tenu à les clarifier. Par l’intermédiaire de son porte-parole, M. Obama a précisé qu'il ne s'était pas prononcé sur la « sagesse » du projet de mosquée, mais qu’il cherchait simplement à rappeler que si une église, une synagogue ou un temple hindou peuvent être construits sur un site, on ne peut tout simplement pas refuser ce droit à ceux qui veulent construire une mosquée.

Le maire de New York, Michael Bloomberg, est favorable au projet. « Nous trahirions nos valeurs et nous ferions le jeu de nos ennemis si nous traitions les musulmans différemment des autres », a-t-il déclaré la semaine dernière. Mais des familles de victimes des attentats du 11 septembre restent opposées à la construction du centre, parce qu'il rouvrirait, disent-elles, les blessures du passé.

Par ailleurs, selon un récent sondage réalisé par la chaîne câblée CNN, 68% des Américains sont contre le projet de mosquée, alors que seulement 29% l’approuvent.

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