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Pas de liberté conditionnelle pour « l’assassin » de l’apartheid


La libération de Nelson Mandela avait sonné le glas de l'apartheid
La libération de Nelson Mandela avait sonné le glas de l'apartheid

Le ministère sud-africain de la Justice a refusé d’accorder la liberté conditionnelle au colonel Afrikaner Eugene de Kock, surnommé « Prime Evil » (le Premier mal), par les média.

Il avait été affublé de ce sobriquet à cause des crimes commis par l'unité clandestine qu’il commandait, une unité de contre-insurrection de la police sud-africaine surnommée « C10 ». Elle sévissait contre des adversaires de l’apartheid dans les années 1980 et au début des années 1990.

De Kock, qui est âgé de 65 ans, est en prison depuis 20 ans. Considéré comme l’un des principaux tueurs du régime de l’apartheid, il avait été arrêté en 1994, puis condamné en 1996 à 212 ans de prison pour des dizaines de crimes et délits.

Le ministre sud-africain de la Justice et des Affaires pénitentiaires, Michael Masutha, a noté que de Kock a fait « des progrès » vers la réhabilitation. Mais les familles des victimes doivent être consultées, a-t-il poursuivi. « Il est juste et dans l’intérêt des victimes et de la population en général que les familles des victimes aient l’occasion de participer au processus d’examen de libération conditionnelle », a-t-il souligné.

De Kock fait valoir qu’il reste le seul membre du « C10 » encore incarcéré pour des crimes commis par cette unité.

Selon la loi sud-africaine, une personne peut soumettre une demande de liberté conditionnelle après 20 ans de prison. Le cas de de Kock peut être réexaminé dans un an, a dit M. Masutha.

De Kock a collaboré dans les années 1990 avec la Commission Vérité et Réconciliation (TRC). Elle lui avait accordé l’amnistie pour une bonne partie de ses crimes, y compris 2 attentats à la bombe et les meurtres d'une dizaine de militants anti-apartheid.

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