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Burundi: la France "très préoccupée", salue la nomination d'un conseiller spécial de l'Onu (Le Drian)


Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian.AFP PHOTO / ILMARS ZNOTINS
Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian.AFP PHOTO / ILMARS ZNOTINS

Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, s'est dit "très préoccupé" mardi devant la situation au Burundi et a salué la nomination d'un conseiller spécial de l'Onu pour ce pays afin de tenter "d'apaiser les passions".

"Nous sommes très préoccupés parce qu'on sait ce que donnent dans cette région les discours de haine", a-t-il dit lors d'une conférence de presse en marge du Forum international de Dakar sur la Sécurité en Afrique.

"Nous sommes suffisamment préoccupés pour avoir déposé hier un projet de résolution aux Nations Unies (..) pour faire en sorte de tenter d'apaiser les passions, de demander à tous les acteurs de haut niveau de la région de tempérer eux aussi les passions", a ajouté M. Le Drian.

Il a salué la nomination, lundi, par le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, d'un conseiller spécial pour le Burundi, le Britannique Jamal Benomar, a-t-on précisé dans son entourage.

"Il faut éviter le retour à des tensions qui provoquent dans cette région souvent des débuts de guerre civile et parfois des guerres civiles meurtrières", a insisté M. Le Drian.

La France a présenté lundi au Conseil de sécurité de l'ONU un projet de résolution exigeant la fin des violences au Burundi qui réveillent le spectre du génocide rwandais.

Des négociations sont en cours sur un texte qui proposerait de sanctionner les auteurs des violences ou ceux qui empêchent toute tentative de dialogue entre le gouvernement et l'opposition.

Mais reste à savoir si la Russie et des pays africains soutiendront ces sanctions, certains d'entre eux ne voulant pas se mêler de troubles qu'ils considèrent comme des problèmes internes au Burundi.

La communauté internationale redoute des violences à grande échelle, certains durs du pouvoir burundais ayant récemment multiplié les propos incendiaires aux connotations ethniques, dans un pays à l'histoire postcoloniale jalonnée de massacres entre Hutu et Tutsi.

Avec AFP

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