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Paris et Copenhague exhortent les Juifs à ne pas suivre l’appel au retour en Israël


Les autorités françaises et danoises ont demandé lundi aux Juifs de ne pas suivre l’appel à quitter massivement l'Europe lancé par les autorités israéliennes après des attaques meurtrières de Copenhague.

François Hollande, le président farnçais, a déploré "des paroles prononcées en Israël qui laisseraient penser que les Juifs n'auraient plus leur place en Europe, et en France en particulier". Mais M. Hollande a aussi appelé les Français au "sursaut" face à la multiplication d'actes antisémites.

La capacité des démocraties européennes à protéger les Juifs pris pour cible a été publiquement mise en cause par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Il a appelé dimanche les Juifs d'Europe à émigrer en masse vers Israël, qui les "attend à bras ouverts".

La Première ministre danoise Helle Thorning-Schmidt a, pour sa part, demandé aux Juifs danois de ne pas céder aux appels au départ. "Nous ne serions pas les mêmes sans la communauté juive. Tout le monde peut faire ce qu'il veut mais tel est mon message à la communauté juive", a-t-elle dit.

La chancelière allemande Angela Merkel est allée dans le même sens, en se disant "heureuse et reconnaissante" que des Juifs vivent en Allemagne aujourd'hui, 70 ans après l'Holocauste.

L'Autriche a également souligné qu'"une Europe sans Juifs ne serait pas l'Europe".

A Copenhague, la police a annoncé que deux hommes soupçonnés d'avoir aidé l'auteur présumé des attentats avaient été arrêtés et inculpés lundi de complicité. Ils sont soupçonnés d'avoir aidé le tueur à faire disparaître une arme et à se procurer une cachette.

Leur identité n'a pas été divulguée, mais ils seraient tous deux d'origine étrangère selon la presse.

Le principal suspect, tué dimanche par les forces de l'ordre, a été identifié par les médias comme Omar el-Hussein, un Danois d'origine palestinienne.

Scène troublante, des dizaines de bouquets de fleurs, ainsi que des bougies, avaient été déposés lundi après-midi devant l'immeuble où il a été abattu par les policiers sur lesquels il avait ouvert le feu, dans le quartier populaire de Nørrebro.

Cet homme, déjà connu de la police pour des actes de délinquance, avait été ajouté par les services de renseignements (PET) sur une liste d'islamistes pour avoir clamé en prison son envie d'aller combattre en Syrie, selon le journal Berlingske. Il a été décrit par un ex-condisciple comme ouvertement antisémite.

Le suspect était sorti de prison il y a deux semaines après avoir purgé une peine pour avoir agressé il y a un an un homme de 19 ans dans la gare de Copenhague, sans raison claire, selon la presse.

VOA/AFP

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