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L'Autorité palestinienne ne paie plus l'électricité de Gaza


À Gaza, des Palestiniens font la prière du matin le 17 juillet 2015 pendant le Ramadan.
À Gaza, des Palestiniens font la prière du matin le 17 juillet 2015 pendant le Ramadan.

Les responsables palestiniens ont gardé le silence jeudi sur des informations israéliennes selon lesquelles l'Autorité palestinienne avait décidé de cesser de payer l'électricité livrée à la bande de Gaza, une décision aux conséquences potentiellement lourdes.

L'Autorité palestinienne, qui siège en Cisjordanie occupée, n'a pas commenté l'annonce faite par le Cogat, un organe du ministère israélien de la Défense, selon laquelle elle l'avait informé qu'elle "cessait, avec effet immédiat, de payer l'électricité que le Cogat livre à Gaza".

Israël contrôle tous les accès aux Territoires palestiniens (sauf la frontière sud de la bande de Gaza avec l'Egypte) et le Cogat coordonne une partie des activités israéliennes dans les territoires palestiniens avec l'Autorité palestinienne. C'est à ce titre que celle-ci aurait informé le Cogat.

Le mouvement islamiste Hamas qui gouverne la bande de Gaza a aussitôt dénoncé une "décision catastrophique" aux conséquences "dangereuses".

Le président palestinien "Mahmoud Abbas doit absolument revenir sur sa décision", a déclaré à l'AFP Fawzi Barhoum, porte-parole du Hamas à Gaza. "L'occupant israélien en paiera le prix car il est l'unique responsable du blocus", a-t-il encore menacé.

L'alimentation en électricité est une préoccupation primordiale à Gaza, en proie à une crise humanitaire permanente, au marasme économique et à un vigoureux blocus de la part d'Israël visant à contenir le Hamas, son ennemi.

Les Gazaouis reçoivent au mieux plusieurs heures d'électricité publique par jour. Jeudi, des files d'attente se formaient devant les stations d'essence pour alimenter les générateurs que certains utilisent pour leur domicile ou leurs sociétés.

Au gré des aléas permanents à Gaza, l'alimentation peut tomber à seulement quatre heures par jour pour les mieux lotis, alors que le territoire en bordure du désert connaît des conditions rigoureuses en été ou en hiver.

Avec AFP

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