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Ottawa veut collaborer avec Washington pour gérer les demandeurs d'asile venant des USA


Des avocats accueillent les touristes et les résidents à l'aéroport international de Washington DC, le 31 janvier 2017. (VOA/Nastasia Peteuil)
Des avocats accueillent les touristes et les résidents à l'aéroport international de Washington DC, le 31 janvier 2017. (VOA/Nastasia Peteuil)

Ottawa entend collaborer étroitement avec les Etats-Unis pour gérer la récente hausse des demandeurs d'asile traversant illégalement la frontière terrestre canadienne en provenance des Etats-Unis, a déclaré le ministre de la sécurité publique Ralph Goodale.

M. Goodale a rendu visite samedi à la petite localité d'Emerson dans la province du Manitoba (centre) - qui a dû faire face ces dernières semaines à l'arrivée de dizaines de migrants fuyant les Etats-Unis pour demander l'asile au Canada. Il a indiqué avoir fait le déplacement pour évaluer la situation sur place et remercier la population locale pour son accueil des migrants.

"Nous avons besoin d'une très bonne coopération avec les Etats-Unis pour bien comprendre (...) tous les facteurs qui contribuent à cette migration et les Américains ont indiqué qu'ils souhaitaient également avoir tous les faits et comprendre la genèse" de ce phénomène, a souligné M. Goodale au cours d'un point de presse retransmis à la télévision.

"Nous allons coopérer étroitement avec eux pour assurer la meilleure gestion possible de la situation", a ajouté le ministre, sans toutefois donner de précisions sur les contacts entre les autorités des deux pays sur ce dossier.

Le nombre de migrants déposant une demande de statut de réfugié au Canada après avoir franchi illégalement la frontière terrestre canadienne est en hausse depuis le début de l'année. Cette augmentation intervient à un moment où le président américain Donald Trump a durci la politique de son pays en matière d'immigration.

Répondant aux critiques de parlementaires de l'opposition conservatrice réclamant des contrôles plus stricts, M. Goodale a insisté sur le fait que "toutes les lois canadiennes sont appliquées" et le sont "avec efficacité".

Mais il a en même temps écarté un renforcement du contrôle de la frontière dans la situation actuelle. Faisant valoir que la frontière américano-canadienne, la plus longue du monde, voit passer chaque jour quelque 400.000 personnes dans les deux sens et pour plus de 2,5 milliards de dollars de marchandises, il a souligné qu'il fallait assurer sa sécurité, mais aussi l'efficacité et la fluidité des passages.

Selon les autorités locales, plus de 180 personnes, en majorité originaires d'Afrique et du Moyen-Orient, ont passé illégalement la frontière canadienne dans la région d'Emerson depuis le début de l'année, dont une soixantaine la semaine dernière.

Le Canada et les Etats-Unis sont liés par l'"Entente sur les tiers pays sûrs" stipulant que les demandeurs d'asile doivent déposer leur demande dans leur pays d'arrivée. Ce texte prévoit toutefois des exceptions qui font que des migrants arrivant illégalement au Canada, le plus souvent par des chemins forestiers, peuvent y demander l'asile.

M. Goodale a indiqué que son gouvernement n'avait pas l'intention de remettre en cause cet accord.

Avec AFP

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