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Obama nomme un ambassadeur à Cuba


L'ambassadeur à Cuba, Jeffrey DeLaurentis (Archives)
L'ambassadeur à Cuba, Jeffrey DeLaurentis (Archives)

Barack Obama a annoncé mardi la nomination de Jeffrey DeLaurentis au poste d'ambassadeur à Cuba, une initiative hautement symbolique à quelques mois de son départ de la Maison Blanche mais qui devrait se heurter à l'obstacle du Sénat, contrôlé par les républicains.

"Je suis fier de nommer Jeffrey DeLaurentis pour devenir le premier ambassadeur des Etats-Unis à Cuba en plus de 50 ans", a indiqué le président américain qui, en décembre 2014, avait annoncé à la surprise générale un spectaculaire rapprochement avec La Havane.

M. DeLaurentis est déjà à la tête de la nouvelle ambassade des Etats-Unis à La Havane, mais a le titre de chargé d'affaires, pas celui d'ambassadeur.

"Avoir un ambassadeur nous permettra de mieux défendre nos intérêts et d'approfondir notre compréhension mutuelle même si nous savons que que nous continuerons à avoir des divergences avec le gouvernement cubain", a ajouté M. Obama.

Après un demi-siècle de tensions héritées de la Guerre froide, les deux anciens pays ennemis ont rétabli des relations diplomatiques et rouvert deux chancelleries à Washington et à Cuba à l'été 2015.

Toute nomination présidentielle d'un ambassadeur doit être confirmée par le Sénat. Or plusieurs élus républicains sont catégoriquement opposés à la main tendue au régime communiste.

"Un ambassadeur américain n'aura aucune influence sur le gouvernement cubain, qui est un régime fermé et dictatorial", a tempêté Marco Rubio, sénateur de Floride qui fut candidat aux primaires républicaines.

"Cette nomination ne doit pas être confirmée tant que le régime Castro ne fera pas des progrès réels et irréversibles en termes de droits de l'homme et de liberté politique pour le peuple cubain", a-t-il ajouté.

Dénonçant le silence de l'administration face à la répression à Cuba, M. Rubio, dont les parents sont d'origine cubaine, a ironisé sur le compte Twitter de l'ambassade américaine à La Havane, plus proche selon lui d'une agence de voyages que d'une plateforme défendant "les valeurs et les intérêts américains".

Avec AFP

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