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Remaniement en Irak : cinq ministres quittent le gouvernement


Le premier ministre irakien Haider al-Abadi (archives 2015)
Le premier ministre irakien Haider al-Abadi (archives 2015)

Parmi les nouveaux démissionnaires figurent les titulaires des importants ministères de l'Intérieur et du Pétrole.

Le Premier ministre irakien Haider al-Abadi, qui cherche à former un nouveau gouvernement pour mettre en place les réformes promises depuis un an, a accepté la démission de cinq nouveaux ministres, a indiqué mardi son bureau.

Selon un communiqué, sont concernés les ministres du Pétrole, des Transports, du Logement et de la Construction, des Ressources en eau, de l'Industrie et de l'Intérieur.

Le Premier ministre avait toutefois déjà indiqué il y a dix jours avoir accepté la démission du titulaire du portefeuille de l'Intérieur.

Pour M. Abadi, le remplacement de ces ministres s'annonce comme un défi de taille: en avril, il s'était heurté à l'opposition des partis et seuls certains des candidats qu'il proposait avaient finalement été acceptés par le Parlement à l'issue de séances chaotiques.

Mais la session du Parlement qui avait permis d'entériner la nomination de nouveaux ministres technocrates avait été annulée fin juin par un tribunal. De plus, ces remplacements concernaient des portefeuilles mineurs. Or les ministères de l'Intérieur et du Pétrole figurent parmi les plus puissants dans le pays.

La scène de l'attentat, dans le sud de Badgad, en Irak, le 6 mars 2016. Des dizaines de personnes ont perdu la vie dans cette attaque revendiquée par le groupe EI.
La scène de l'attentat, dans le sud de Badgad, en Irak, le 6 mars 2016. Des dizaines de personnes ont perdu la vie dans cette attaque revendiquée par le groupe EI.

L'Irak fait face à une crise politique majeure depuis près d'un an et une série de grandes manifestations populaires contre la corruption et la mauvaise gouvernance du pays, impliqué en outre dans une guerre contre le groupe jihadiste Etat islamique.

M. Abadi tente depuis des mois de mettre en place un gouvernement de technocrates capable de mener à bien les réformes annoncées l'an dernier dans la foulée de ces manifestations mais se heurte à la résistance des partis politiques, qui veulent garder la main sur les privilèges que procurent les portefeuilles ministériels.

Depuis l'été dernier, le mécontentement a augmenté et de nombreuses manifestations ont eu lieu ces derniers mois à Bagdad, notamment à l'appel de l'influent chef chiite Moqtada Sadr.

Lors de précédents rassemblements au printemps, les manifestants avaient pénétré à deux reprises dans la Zone verte ultrasécurisée de Bagdad, occupant brièvement le Parlement et le bureau du Premier ministre.

Avec AFP

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