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Nigeria : la justice ordonne la libération du leader pro-Biafra Nnamdi Kanu


Le chef traditionnel Prince Ozo Onna se joint aux partisans du chef du groupe Peuple indigène du Biafra, Nnamdi Kanu, le 1er décembre 2015. (REUTERS/Afolabi Sotunde)
Le chef traditionnel Prince Ozo Onna se joint aux partisans du chef du groupe Peuple indigène du Biafra, Nnamdi Kanu, le 1er décembre 2015. (REUTERS/Afolabi Sotunde)

Après un non-lieu mercredi pour "conspiration" et "appartenance à une organisation illégale", et une absence d'inculpation jeudi dans une autre enquête pour "terrorisme", la justice a ordonné la libération du militant.

La justice nigériane a ordonné jeudi 17 décembre la libération du militant indépendantiste biafrais Nnamdi Kanu, détenu par les services secrets, constatant "qu'aucune charge" n'était plus retenue contre lui.

Nnamdi Kanu est un des fondateurs du groupe interdit Peuple indigène du Biafra (IPOB) et le directeur de Radio Biafra. Son mouvement réclame l'indépendance du Biafra, région déshéritée du sud-est du Nigeria, théâtre d'une guerre civile meurtrière il y a un demi-siècle.

L'arrestation de Nnamdi Kanu en octobre avait provoqué une vague de protestations dans cette région.

Mercredi, un autre tribunal d'Abuja avait prononcé un non-lieu en sa faveur, le relaxant des charges de "conspiration" et "appartenance à une organisation illégale".

Plus aucune charge, devant aucune juridiction

L'audience de ce jeudi devant la Haute-cour fédérale d'Abuja concernait une seconde enquête menée par les services secrets pour "terrorisme" et "financement d'organisation terroriste".

Le juge Adeniyi Ademola a constaté qu'aucune inculpation n'avait été prononcée dans le cadre de cette seconde enquête, et donc qu'"aucune charge devant aucune juridiction" ne pesait plus contre le militant.

"J'ordonne (sa) libération sans condition", a déclaré le juge.

La sécession du Biafra, sept ans après l'indépendance du Nigeria, avait débouché sur un conflit féroce de trois ans (1967-70) et la mort d'environ un million de personnes, beaucoup ayant succombé à la maladie et à la famine.

Avec AFP

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