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Nigéria : entre inondations et Boko Haram


Le président Goodluck Jonathan le jour de son investiture
Le président Goodluck Jonathan le jour de son investiture

Boko Haram et Agmi utilisent des méthodes similaires, affirme Cheikh Abou Saleh, expert des groupes opérant en Afrique de l'ouest

Des pluies diluviennes ont provoqué de graves inondations ces jours-ci dans la capitale économique nigériane de Lagos. 20 personnes au moins ont trouvé la mort et le gouverneur de la ville, M. Babatunde Fashola a ordonné la destruction des bâtiments illégalement construits sur les voies d’évacuation des eaux. Des milliers de personnes se sont subitement retrouvées sans logis. Le gouverneur a promis de les aider à trouver de nouveaux espaces pour reconstruire, mais les observateurs attendent de voir comment il va s’y prendre dans cette ville de Lagos déjà surpeuplée avec ses 15 millions d’habitants.

Pendant ce temps les forces de sécurités sont en train de renforcer leur présence dans l’extrême nord-est du pays où la secte Boko Haram se montre très active dans la région de Maiduguri. Ces dernières semaines les islamistes de Boko Haram ont multiplié les attaques. Interrogé par Idriss Fall du service francophone de la Voix de l’amérique, Cheikh Abou Saleh, un spécialiste des groupes extrémistes musulmans de la sous-région développe la thèse selon laquelle ces groupes cherchent apparemment à venger leurs leaders assassinés.

Membre d"une équipe d'urgence en mouvement après un attentat à Abuja
Membre d"une équipe d'urgence en mouvement après un attentat à Abuja

Il rappelle aussi les propos de l’un des leaders de Boko Haram affirmant que cette secte cherche à instaurer un état islamique dans tout le Nigéria, à l’image de ce qu’avait fait Ousmane Dan Fodio dans le nord du pays. Certes, dit-il, la sharia est déjà en vigueur dans cette partie du pays, mais, celle-ci s’applique surtout pour le moment aux plus démunis et ne touche pas les riches. Si bien que l’on assiste au spectacle d’un « désordre organisé ». Il y a lieu, selon Cheikh Abou Saleh, de s’inquiéter dans la mesure où les dernières frappes de Boko Haram donnent à penser que cette secteur est bien organisée, et qu’elles utilise les mêmes procédés que la nébuleuse d’Al Qaida au Maghreb islamique. Il pourrait donc y avoir des ramifications entre ces deux mouvances.

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