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La Nouvelle-Orléans, cinq ans après Katrina


Vue aérienne d'un quartier englouti par les eaux en 2005
Vue aérienne d'un quartier englouti par les eaux en 2005

Le nouveau maire de la ville, Mitch Landrieu, convient qu’il reste de nombreux problèmes à résoudre, mais selon lui, la ville relève la tête.

Il y aura cinq ans dimanche, l’ouragan Katrina frappait le sud des Etats-Unis, provoquant des inondations à grande échelle à la Nouvelle-Orléans, une ville qui comptait un demi-million d’âmes avant le sinistre. Depuis lors, le tiers de cette population est allée voir ailleurs. La cité essaie depuis lors de retrouver ses marques.

Des centaines d’habitants de la Nouvelle-Orléans ont pu récemment voir le film que Spike Lee a consacré à cet événement de sinistre mémoire. Ce documentaire, intitulé « Si Dieu le veut et si le fleuve ne sort pas de son lit », fait suite à un premier film tourné par le même réalisateur il y a 4 ans.

Phyllis Montana-Le Blanc, une des personnes déplacées par Katrina, est l’héroïne des deux films. « Nous en avons connu des vertes et des pas mûres, dit-elle,et dans bon nombre d’endroits, nous sommes toujours des nécessiteux en quête de soutien. Dans le secteur est de la Nouvelle-Orléans, d’où je viens, nous n’avons toujours pas d’hôpital, cinq ans après. »

La Nouvelle-Orléans accueille de nouveau des touristes, mais dans certains quartiers, la reconstruction est difficile.
La Nouvelle-Orléans accueille de nouveau des touristes, mais dans certains quartiers, la reconstruction est difficile.


Le nouveau maire de la ville, Mitch Landrieu, convient qu’il reste de nombreux problèmes à résoudre, mais selon lui, la ville relève la tête. « Ce que les gens doivent savoir, dit-il, est que nous sommes toujours debout et que nous sommes toujours là. Nous refusons de courber l’échine et l’on se souviendra longtemps du courage dont les gens ont fait preuve dans l’adversité. »

Dans le quartier francophone de la Nouvelle-Orléans, le commerce et les activités touristiques reviennent en force. La musique et les plats riches en fruits de mer restent les principales attractions. La marée noire qui a récemment envahi le Golfe du Mexique a amené certains clients à bouder les restaurants, mais les inspecteurs sanitaires ont conclu qu’il n’y a pas péril en la demeure. La fréquentation des touristes est repartie à la hausse. « Je pense que les affaires reprennent réellement, dit Andrew Engolio, propriétaire de restaurant dans le quartier francophone. Ça va même mieux qu’avant Katrina, ce qui est merveilleux. Merci à tous ceux qui viennent nous voir, les touristes en particulier. Ça nous va droit au cœur. »

Dans le district 9 de la Nouvelle-Orléans, où vivent bon nombre de Noirs de la classe moyenne, les séquelles de Katrina sont toujours visibles. Dolores Wells et son fils s’efforcent de retaper et de protéger leur maison. Malheureusement, des malfrats leur ont rendu récemment visite et emporté les câbles électriques en cuivre. « Les gens ne reviennent pas à la Nouvelle-Orléans pour diverses raisons, note-t-elle. Je souhaite partir et les principales raisons qui me poussent à le faire sont la corruption des agents de l’Etat, la criminalité et la drogue. »

Selon un récent sondage, la criminalité est le principal sujet de préoccupation de la plupart des habitants de la Nouvelle-Orléans. Cinq ans après Katrina, la Nouvelle-Orléans présente un double visage. Des signes de progrès côtoient des réalités les plus affligeantes.

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