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Netanyahu dénonce l'appel d'un militaire à un "examen de conscience" d'Israël


Le Premier ministre d'Israël Benjamin Netanyahu lors de la cérémonie du "jour de mémoire pour l'Holocauste" le 4 mai 2016.
Le Premier ministre d'Israël Benjamin Netanyahu lors de la cérémonie du "jour de mémoire pour l'Holocauste" le 4 mai 2016.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu juge "choquant" l'appel de son chef d'état major adjoint à un "examen de conscience national", affirmant qu'il "minimisait" la Shoah en comparant l'Allemagne nazie à la société israélienne actuelle.

"La comparaison qui transparaît des mots du chef d'état major adjoint avec des événements caractérisant l'Allemagne nazie d'il y a 80 ans est choquante", a-t-il affirmé à l'ouverture du conseil hebdomadaire des ministres.

Dénonçant "une injustice faite à la société israélienne" et des propos "minimisant l'Holocauste", M. Netanyahu a estimé que "le chef d'état major adjoint est un officier remarquable mais ses propos sont totalement faux et inacceptables pour moi".

Le chef d'état major adjoint Yaïr Golan, connu pour son franc-parler, avait estimé mercredi soir, à la veille de la journée de commémoration de la Shoah, que l'Holocauste devait pousser les Israéliens à un "examen de conscience national".

Il avait ajouté s'inquiéter "de voir les processus nauséabonds qui se sont déroulés en Europe en général, et plus particulièrement en Allemagne, il y a 70, 80, 90 ans et de voir des signes de cela parmi nous en 2016".

Ses propos avaient déjà provoqué une levée de boucliers au sein de la droite, le camp de M. Netanyahu. Le ministre de l'Education Naftali Bennett, chef de file du parti nationaliste religieux Foyer juif, a exigé qu'il les rectifie "immédiatement (...) avant que les négationnistes ne transforment ces paroles erronées en étendard et que nos soldats ne soient comparés à des nazis avec un sceau d'approbation venu d'en haut".

Le chef de l'opposition travailliste Isaac Herzog avait lui salué le courage de M. Golan et dénoncé "les fous qui vont commencer maintenant à hurler contre lui".

Yaïr Golan avait ensuite précisé qu'il n'avait "aucune intention de comparer l'armée et l'Etat d'Israël aux horreurs qui s'étaient déroulés en Allemagne il y a 70 ans".

Plusieurs incidents ont récemment défrayé la chronique en Israël et braqué défenseurs des droits de l'Homme dénonçant des "exécutions extrajudiciaires" et partisans de l'armée israélienne défendant le "droit à la légitime défense".

Ces incidents se sont produits notamment après qu'un soldat a récemment achevé un Palestinien gisant au sol ou lorsqu'un Erythréen a été blessé par des tirs d'un garde de sécurité puis lynché par une foule sur fond de vague d'attaques, majoritairement au couteau, menées par des Palestiniens isolés.

Avec AFP

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