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Netanyahu demande au monde de débarrasser la Syrie des armes chimiques


Le ministre israélien Benjamin Netanyahu parle lors d'une cérémonie à l'occasion de la remise à l'armée de l'air israélienne du système d'interception David's Sling ("Fronde de David"), le 2 avril 2017.
Le ministre israélien Benjamin Netanyahu parle lors d'une cérémonie à l'occasion de la remise à l'armée de l'air israélienne du système d'interception David's Sling ("Fronde de David"), le 2 avril 2017.

"Quand j'ai vu les images des bébés suffoquant en raison d'une attaque chimique en Syrie, j'ai été choqué et scandalisé", a réagi le Premier ministre israélien en relation avec l'attaque chimique présumée ayant tué au moins 58 civils en Syrie.

Benjamin Netanyahu a affirmé mardi que la communauté internationale devait agir pour éliminer les armes chimiques en Syrie.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), une frappe aérienne, probablement menée par l'aviation du régime, a lâché des "gaz toxiques" sur une ville rebelle de la province d'Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie.

Au moins 19 enfants ont péri dans l'attaque, qui a également fait quelque 170 blessés, a indiqué l'OSDH. Nombre d'entre eux continuaient de succomber après leur arrivée à l'hôpital.

Des photos et des vidéos postées sur les réseaux sociaux montrent les corps de jeunes enfants, apparemment sans vie.

"Quand j'ai vu les images des bébés suffoquant en raison d'une attaque chimique en Syrie, j'ai été choqué et scandalisé", a déclaré M. Netanyahu, cité par son bureau.

"J'appelle la communauté internationale à respecter ses engagements de 2013 et retirer entièrement et définitivement ces armes horribles de Syrie", a-t-il dit.

La ministre israélienne de la Justice Ayelet Shaked a pour sa part appelé plus spécifiquement les Etats-Unis à agir.

"Nous avons l'obligation de pousser un cri aux nations du monde, et en particulier au président (américain Donald) Trump, pour mettre fin à cette atrocité", a-t-elle déclaré.

Le gouvernement syrien, qui dément utiliser des armes chimiques, a ratifié en 2013 la Convention sur l'interdiction des armes chimiques.

Cette même année, un accord russo-américain sur le démantèlement de l'arsenal chimique syrien avait écarté in extremis la menace de frappes américaines contre le régime de Bachar al-Assad.

Avc AFP

Cet accord intervenait après la mort en août 2013 de centaines de personnes - jusqu'à 1.429 selon un rapport du renseignement américain - dans des attaques chimiques vraisemblablement menées par l'armée syrienne à l'est et au sud-ouest de Damas.

En 2014, les Etats-Unis avaient annoncé la fin des opérations en mer de "neutralisation" des armes chimiques remises par le régime syrien mais s'étaient ensuite inquiétés de la possibilité que Damas ait omis d'en déclarer certaines.

Et le régime de Damas a été suspecté à plusieurs reprises d'avoir à nouveau utilisé des armes chimiques, une enquête de l'ONU le pointant le doigt pour au moins trois attaques au chlore en 2014 et 2015.

La guerre en Syrie, qui a débuté en 2011, a fait plus de 320.000 morts et environ cinq millions de réfugiés.

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