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NBA : Steve Kerr/Tyronn Lue, itinéraires d'entraîneurs pressés


LeBron James (23) des Cavaliers de Cleveland fait un « dunk» contre les Warriors de Golden State au cours de la première mi-temps du deuxième match de la finale NBA de basket-ball à Oakland, en Californie, 5 juin 2016. (AP Photo / Marcio J. Sanchez, Pool)
LeBron James (23) des Cavaliers de Cleveland fait un « dunk» contre les Warriors de Golden State au cours de la première mi-temps du deuxième match de la finale NBA de basket-ball à Oakland, en Californie, 5 juin 2016. (AP Photo / Marcio J. Sanchez, Pool)

Steve Kerr ou Tyronn Lue: lequel de ces deux entraîneurs entrera dans l'histoire de la NBA lors de la finale 2016 dans laquelle Golden State a pris l'ascendant trois victoires à une face à Cleveland avant le match N.5, peut-être décisif, lundi ?

Le premier peut devenir à 50 ans le plus jeune entraîneur à enchaîner deux titres consécutifs, le second, âgé de 39 ans, peut être sacré cinq mois seulement après ses débuts.

Pour en arriver jusque-là, l'un et l'autre ont d'abord été des coéquipiers-modèle, avant d'apprendre les ficelles du métier au contact de deux grands noms de la NBA.

Au service de stars

Joueurs, ils ont déjà gagné le titre NBA: deux fois pour Lue avec les Los Angeles Lakers de Kobe Bryant et Shaquille O'Neal en 2000 et 2001, et à cinq reprises pour Kerr avec les Chicago Bulls de Michael Jordan (1996, 1997, 1998) et les San Antonio Spurs (1999, 2003).

C'est le point d'orgue quasi inespéré de la carrière de Lue, qui, avec son 1,83 m et ses 79 kg, ne semblait pas avoir la carrure pour s'imposer dans le championnat le plus relevé de la planète. Mais le natif de Mexico, dans le Missouri, était "un bulldog en défense, dur au mal et très compétitif", se souvient Jerry West, alors dirigeant des Lakers.

Mais son temps de jeu chute rapidement à Los Angeles et il rejoint Washington en 2001, le début d'un long périple à travers la NBA, largement sans éclat avec deux brèves apparitions en play-offs, passant par Orlando (2003-2004 et 2009), Houston (2004), Atlanta (2004-2008) et Dallas (2008).

A son arrivée en NBA, en 1988, Kerr a déjà un petit palmarès et une réputation: champion du monde en 1986 avec la dernière équipe formée exclusivement de joueurs universitaires, il fait des merveilles à trois points.

Après six saisons sans relief à Phoenix, Cleveland et Orlando, il touche le jackpot en rejoignant les Bulls de Jordan en 1992, sauf que la star décide quelques semaines après le meurtre de son père de prendre sa retraite. Quand "Air Jordan" revient sur les parquets en 1995, les Bulls reprennent leur règne avec Kerr en joueur de complément. Il rejoint ensuite San Antonio où il ajoute deux titres de plus à son palmarès et fini sa carrière avec un impressionnant taux de réussite à trois points de 45,4%.

Au service de mentors

Lue n'a que 26 ans quand Doc Rivers, son entraîneur à Orlando, lui prédit un brillant avenir d'entraîneur : "Quand tu arrêteras ta carrière de joueur, appelle-moi", lui avait lancé l'actuel entraîneur des Los Angeles Clippers. "Je lui avais répondu : +N'y pense même pas, ce n'est pas pour moi", a rappelé récemment Lue.

En 2009, lorsqu'il raccroche son maillot, il appelle finalement Rivers, alors entraîneur des Boston Celtics, dont il devient l'un des adjoints. Il le suit en 2013 à Los Angeles, avant de devenir le bras droit de David Blatt à Cleveland en 2014.

Kerr, lui, ne fait pas mystère de son admiration sans bornes pour Gregg Popovich, l'emblématique entraîneur de San Antonio : "C'est l'une des personnes les plus importantes de ma vie, j'ai tellement appris en jouant sous sa direction et en l'observant".

Kerr, dont le père, président de l'université américaine de Beyrouth, a été assassiné en 1984, a d'abord été consultant télé, puis manageur général de Phoenix avant de devenir entraîneur de Golden State en 2014.

Son succès est immédiat : les Warriors remportent en 2015 leur premier titre depuis 1975 et collectionnent depuis les records.

Au service de l'équipe

En janvier dernier, Lue succède à Blatt, l'un des plus beaux palmarès du basket européen dont l'inexpérience de la NBA lui vaut la défiance de sa star LeBron James. En revanche, "King James" respecte Lue qui n'hésite pas à le remettre à sa place : "Il est le patron, c'est lui qui définit nos schémas de jeu", a-t-il reconnu.

A Oakland, Kerr n'a pas à gérer de stars à l'ego surdimensionné : "Notre force, c'est notre groupe et notre collectif, Stephen (Curry) est le premier à insister là-dessus", a-t-il expliqué à propos du double meilleur joueur de NBA en titre.

Avec AFP

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