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Mozambique : impasse dans le dialogue entre le gouvernement et l'ex-guérilla de la Renamo


Afonso Dhlakama, leader de la RENAMO (à gauche) et Philippe Nyusi, Président du Mozambique rencontrer pour la première fois
Afonso Dhlakama, leader de la RENAMO (à gauche) et Philippe Nyusi, Président du Mozambique rencontrer pour la première fois

Les deux parties se sont mutuellement accusées lundi d'échanges de tirs dans le sud du pays.

Le ministre de l'Agriculture José Pacheco qui dirige la délégation gouvernementale a condamné la Renamo qu’il a accusé d’avoir ouvert le feu contre des positions des Forces armées et de défense du Mozambique" (FADM) dans la province de Gaza.

Le dialogue entre le gouvernement et l'ex-guérilla de la Renamo reste dans l'impasse au Mozambique.

Le porte-parole de la Renamo Antonio Muchanga a rejeté ces accusations, les qualifiant de mensonge. Pour lui, ce sont les FADM qui ont attaqué les éléments de la Renamo qui cherchaient de l'eau.

Les tirs, la semaine dernière, n'ont fait aucun blessé, selon M. Pacheco.

Ancienne rébellion dans la longue guerre civile mozambicaine (1976-1992) devenue ensuite principale force de l'opposition, la Renamo n'avait pas hésité en 2013 à reprendre les armes pour asseoir ses revendications.

Malgré ces affrontements --restés limités--, les deux parties n'ont jamais interrompu un dialogue de paix entamé fin 2012, et elles ont théoriquement fait la paix en septembre 2014, quelques semaines avant l'organisation des dernières élections. Mais elles s'accusent mutuellement depuis quelques semaines de déplacements de troupes, ce qu'interdit leur accord.

"Le dialogue a atteint la 100e séance sans résultats palpables", a déploré M. Pacheco lundi.

Le principal point d'achoppement concerne l'intégration des forces résiduelles de la Renamo dans l'armée régulière et la police, les deux parties ne pouvant se mettre d'accord sur le nombre de postes de commandement alloués aux anciens guérilleros.

La Renamo conserve ainsi toute sa capacité d'action militaire, alors que le paysage politique reste incertain depuis les élections d'octobre 2014 que la Renamo --qui n'a obtenu que 36,6% des voix-- a une nouvelle fois contesté.

L'Assemblée nationale mozambicaine doit prochainement discuter un projet de loi sur la décentralisation que la Renamo présente comme une solution à la crise post-électorale, et le leader historique de l'ex-guérilla, Afonso Dhlakama, a durci le ton samedi lors d'un meeting à Beira (centre).

Il a, d'après les médias locaux, réitéré son intention de vouloir "gouverner par la force", au cas où le Frelimo, le parti au pouvoir depuis quarante ans, rejetterait son texte.

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