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Décès de l'ancien dictateur argentin Jorge Videla


Les anciens dictateurs argentins, Jorge Rafael Videla (droite), et Reynaldo Benito Antonio Bignone, lors de leur procès pour crimes contre l'humanité; Buenos Aires, Argentine, 28 février 2011
Les anciens dictateurs argentins, Jorge Rafael Videla (droite), et Reynaldo Benito Antonio Bignone, lors de leur procès pour crimes contre l'humanité; Buenos Aires, Argentine, 28 février 2011

Jorge Rafael Videla, qui était condamné à la prison à perpétuité pour la répression sanglante entre 1976 et 1981, est mort vendredi à l'âge de 87 ans.

L'ancien général purgeait une peine de prison à vie pour crime contre l'humanité, plus 50 ans pour le vol de bébés de familles d'opposants.

Privé de liberté depuis 2008, il est mort dans un hôpital de la capitale, selon plusieurs chaines de télévision nationales. Les causes du décès n'étaient pas connues vendredi.

Le 14 mai dernier, il avait été entendu à Buenos Aires lors d'une audience du procès du Plan Condor, un réseau de répression de l’opposition, créé par les dictatures militaires d'Amérique du sud dans les années 1970 et 1980.

Les organisations de défense des droits humains accusent la junte au pouvoir entre 1976 et 1983, d'avoir fait disparaitre quelques 30.000 personnes et torturé ou emprisonné des centaines de milliers d’autres.

La junte, qui est restée en place jusqu'au 10 décembre 1983, se composait dans ses débuts de Jorge Rafael Videla, de l’amiral Emilio Massera et du Brigadier-général Ramón Agosti. Videla avait cèdé la présidence de la junte au général Roberto Viola en 1981.

Alors que les guérillas ERP et Montoneros étaient déjà démantelées en mars 1976, la junte s’est attaquée à des opposants civils et leurs proches. Cette entreprise criminelle est aujourd'hui qualifiée de génocide par la justice argentine.

Dans l'ouvrage de Ceferino Reato publié en 2012, intitulé Disposition finale, Videla a reconnu pour la première fois, que le régime durant cette période, avait assassiné entre "7 000 et 8 000 personnes", faisant disparaître les corps «d'éviter des réactions de protestation».

Le journaliste avait a recueilli ces aveux inédits au cours de nombreuses heures d'entretiens en 2011 et 1012 dans la prison militaire de Campo de Mayo, dans la province de Buenos Aires.
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