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Mondiaux de biathlon : des produits dopants trouvés à l'hôtel de l'équipe du Kazakhstan


Vincenz Kriegs-Au, à gauche, est le porte-parole du bureau fédéral d'enquête criminel, et Nicole Resch, la secrétaire-générale de l'Union international du Biathlon, en Autriche, le 9 février 2017.
Vincenz Kriegs-Au, à gauche, est le porte-parole du bureau fédéral d'enquête criminel, et Nicole Resch, la secrétaire-générale de l'Union international du Biathlon, en Autriche, le 9 février 2017.

La police autrichienne a perquisitionné l'hôtel de l'équipe du Kazakhstan mercredi soir, la veille de l'ouverture des Mondiaux de biathlon à Hochfilzen, et a saisi des "produits médicaux".

La Fédération internationale (IBU) a de son côté précisé que les biathlètes kazakhs avaient été ensuite soumis à des contrôles antidopages urinaires et sanguins. En attendant le résultat des investigations, les Kazakhs seront bien en lice dans le relais mixte de jeudi, première épreuve des Championnats du monde, a indiqué la secrétaire générale de l'IBU Nicole Resch.

Selon la police autrichienne, les perquisitions menées par 30 fonctionnaires ont permis de saisir de nombreux produits médicaux, des médicaments et des téléphones mobiles. La police examine si des infractions à la loi antidopage autrichienne ont été commises et enquête sur le délit de "fraude sportive".

L'enquête a été ouverte à partir d'un signalement d'un particulier qui, en janvier dernier, a observé, à une station d'essence du Tyrol oriental, le déchargement d'un gros carton par les occupants de plusieurs minibus.

La police dit avoir trouvé à l'intérieur du carton une quantité considérable de matériel jetable médical de seconde main, comme des seringues jetables, des perfusions et des ampoules d'injection ainsi que des notes manuscrites, pouvant laisser supposer un processus de dopage. En outre, diverses accréditations pour les événements de l'IBU ont été trouvées, a expliqué la police.

Les produits médicaux et les médicaments ont été remis à un organisme de contrôle de l'Agence antidopage autrichienne (NADA), dont les experts ont conclu qu'ils appartenaient à l'équipe kazakhe. Le parquet d'Innsbruck a dans la foulée délivré un mandat de perquisition qui a abouti à la descente de police de mercredi soir.

La délégation plaide l'erreur de son médecin

Le secrétaire général de la Fédération kazakhe de biathlon, Manas Ussenov, interrogé par l'AFP, s'est dit "surpris" par la perquisition opérée par la police autrichienne à l'hôtel de l'équipe à la veille des Mondiaux, plaidant l'erreur du médecin.

"Nous sommes surpris, a déclaré le responsable kazakh. La seule erreur faite par notre médecin a été l'utilisation des restes de matériel médical, non conformes avec la législation de l'Union européenne. Hier, la police fédérale autrichienne a vérifié toutes les chambres des athlètes. Ils ont trouvé des médicaments dans la chambre de notre médecin mais selon lui, nous avons toute la documentation pour ces médicaments. Nous ne sommes pas inquiets et nous attendons les résultats de l'enquête."

La police autrichienne a perquisitionné l'hôtel de l'équipe du Kazakhstan mercredi soir, la veille de l'ouverture des Mondiaux de biathlon à Hochfilzen, et a saisi des "produits médicaux", a-t-elle annoncé jeudi au cours d'une conférence de presse.

La Fédération internationale (IBU) a de son côté précisé que les biathlètes kazakhs avaient été ensuite soumis à des contrôles antidopages urinaires et sanguins. En attendant le résultat des investigations, les Kazakhs seront bien en lice dans le relais mixte de jeudi, première épreuve des Championnats du monde, a indiqué la secrétaire générale de l'IBU Nicole Resch.

Selon la police autrichienne, les perquisitions menées par 30 fonctionnaires ont permis de saisir de nombreux produits médicaux, des médicaments et des téléphones mobiles. La police examine si des infractions à la loi antidopage autrichienne ont été commises et enquête sur le délit de "fraude sportive".

Elle intervient alors que la Fédération internationale de biathlon doit gérer les suites du rapport McLaren qui a mis au jour un système de dopage institutionnalisé en Russie.

Sous la pression des biathlètes, l'IBU a décidé mercredi de créer un groupe de travail afin de modifier et de durcir ses sanctions en cas de dopage. Les trois pistes envisagées sont des durées de suspensions portées à 8 ans, une augmentation des amendes et une réduction du quota des athlètes dans les grandes compétitions pour les pays incriminés.

La Russie s'est aussi vu retirer l'organisation des Championnats du monde 2021 de biathlon, initialement prévus à Tyumen, en mesure de rétorsion.

Avec AFP

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