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Alerte sur une "menace terroriste" au Bénin (armée)


Patrice Talon (L) president du Benin
Patrice Talon (L) president du Benin

Le Bénin a décidé de "renforcer" son dispositif de sécurité après avoir reçu une "nouvelle alerte de menace terroriste", selon un message interne destiné aux forces de l'ordre et un haut-responsable de l'armée contacté par l'AFP mercredi.

"Suite à nouvelle alerte de menace terroriste", il est demandé à l'ensemble des forces de l'ordre béninoises de "renforcer la sécurité sur différentes zones menacées" et d'être plus vigilantes lors des fouilles aux frontières, selon ce message diffusé le week-end dernier et repris par plusieurs médias locaux et internationaux depuis.

Le chef d'état-major général de l'armée béninoise, le général Awal Nagnimi, interrogé par Radio France Internationale (RFI), a estimé qu'il s'agissait d'un message de routine envoyé de façon régulière à l'ensemble des forces de défense et de sécurité, qui n'aurait jamais dû fuiter.

Mais selon un responsable du commandement joint mercredi par l'AFP, qui s'est exprimé sous couvert d'anonymat, l'armée béninoise a "redoublé de vigilance", la semaine dernière, après avoir reçu "l'alerte d'un pays étranger d'une menace d'attaque terroriste".

Cette source n'a pas souhaité donner plus de détails sur la nature de la menace, et a déclaré ignorer si celle-ci est liée à l'aide que le Bénin a proposé d'apporter à la force multinationale mise en place pour combattre le groupe islamiste Boko Haram dans le nord-est du Nigeria.

Spécialiste des questions de sécurité en Afrique, Ryan Cummings rappelle cependant que "l'armée béninoise n'est pas encore active sur le terrain dans la lutte contre Boko Haram". De plus, "on a très peu de preuves" que Boko Haram a la capacité d'opérer en dehors de la région du lac Tchad et "de lancer des attaques de représailles au Bénin".

Plusieurs pays d'Afrique de l'ouest ont pris des mesures de sécurité renforcées après plusieurs attentats revendiqué par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), à Ouagadougou au Burkina Faso en janvier (30 morts), puis à Grand Bassam, en Côte d'Ivoire, en mars (19 morts).

Mais selon M. Cummings, "à part le fait que le Bénin est une ancienne colonie française, il n'y a rien, dans la politique nationale et internationale du pays, qui semble pouvoir justifier une attaque d'Aqmi". D'autant que le Bénin ne se trouve pas "à proximité de la zone d'opération traditionnelle d'Aqmi (...) autour des frontières du Mali".

Avec AFP

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