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Marche à Bangui contre les "ennemis de la paix"


Une foule encadrée par les Casques Bleus à Bangui, lors de la visite du pape François en Centrafrique, le 30 novembre 2015. (AP Photo/Andrew Medichini)
Une foule encadrée par les Casques Bleus à Bangui, lors de la visite du pape François en Centrafrique, le 30 novembre 2015. (AP Photo/Andrew Medichini)

La marche a réuni des centaines d’habitants dans la capitale centrafricaine, la plupart venus du quartier musulman du PK5. Les manifestants ont remis un mémorandum à la Mission de Nations unies en Centrafrique (Minusca), lui demandant de chasser "les ennemis de la paix" de leur quartier.

Selon l’AFP, des manifestants ont parcouru les rues sur motos, en taxi ou à pied avec des calicots sur lesquels étaient entre autres mentionnés : "Nous voulons la paix et la liberté". Ils réclamaient avec des slogans le départ des extrémistes de l'ex-rébellion Séléka, qualifiés d'"ennemis de la paix".

Reportage de Freeman Sipila, correspondant VOA Afrique à Bangui
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Cinq personnes ont été tuées et une vingtaine blessées par des tirs à l'arme lourde alors qu’elles votaient dimanche dernier lors du référendum constitutionnel, dans une école servant de bureau de vote dans l'enclave musulmane de Bangui, une attaque attribuée aux extrémistes de l'ex-rébellion Séléka (en majorité musulmane), opposés au processus électoral en cours censé sortir le pays de trois ans de violences intercommunautaires.

La marche s'est déroulée sans incident et les manifestants sont tous repartis sous escorte des Casques bleus.

Le référendum sur l'adoption d'une nouvelle Constitution représentait un test avant les élections présidentielle et législatives prévues le 27 décembre, sous forte pression de la communauté internationale, notamment de la France.

La participation au scrutin a divisé l'ex-rébellion musulmane Séléka et les rangs des milices chrétiennes anti-balaka, dont certaines factions opposées au processus électoral ont tenté de dissuader la population de participer au vote.

Le scrutin référendaire a été perturbé dans le nord-est musulman par les hommes de Nourredine Adam, l'ex-numéro 2 de la Séléka.

Les factions extrémistes des milices anti-balaka (majoritairement chrétiens) ont perturbé également le référendum dans leurs zones d'influence, à Bangui et dans l'ouest.

En raison de ces perturbations, les résultats du référendum n'ont pas encore été publiés.

La Centrafrique, un des pays les plus pauvres au monde, est plongée dans le chaos depuis le renversement du président François Bozizé en mars 2013 par l'ex-rébellion Séléka, elle-même chassée du pouvoir par une intervention internationale début 2014.

Les Etats-Unis mettent en garde les fauteurs de troubles

Washington condamne, dans une déclaration, "les actes de certains saboteurs qui ont tenté d’entraver le droit de vote des Centrafricains" et prie "instamment les autorités régionales de prendre des mesures pour contenir ces individus".

"En conformité avec le sentiment de la majorité de la population, nous rejetons catégoriquement toute atteinte à l’intégrité territoriale du pays et condamnons toutes les violences", indique la déclaration du département d’Etat américain.

La veille, un groupe rebelle musulman a proclamé l’Etat autonome de Logone dans le nord de la Centrafrique. Le chef du groupe rebelle, Noureddine Adam, soutient que le pays devrait être divisé dans le but d’assurer la paix.

Le groupe rebelle musulman a proclamé l’Etat autonome de Logone après avoir menacé de s’attaquer aux habitants de la région qui ont voté lors du référendum constitutionnel du dimanche dernier, censé ramener la stabilité dans le pays

"Nous prenons acte de l’attention portée par la communauté internationale aux étapes finales du processus de transition politique et de sa volonté d’utiliser les outils dont elle dispose pour rendre justiciables ceux qui sapent la paix, la stabilité et la sécurité de la République centrafricaine et de son peuple", indiquent plutôt les Etats-Unis qui se réjouissent de la réussite du référendum constitutionnel en République centrafricaine, premier pas vers un gouvernement post-transition élu de manière crédible.

Avec AFP

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