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L’Armée française à l’assaut de Kidal : dernier bastion des combattants islamistes


Patrouille française à Gao, 3 février 2013, pendant que la mission Serval effectue des raids aériens dans la région de Kidal.
Patrouille française à Gao, 3 février 2013, pendant que la mission Serval effectue des raids aériens dans la région de Kidal.
L'armée française a bombardé ce dimanche la région de Kidal, dernier fief des combattants islamistes armés. La zone de Tessalit, à 200 km au nord de Kidal, près de l'Algérie, a été la cible dans la nuit de samedi à dimanche "d'importantes frappes aériennes", selon le porte-parole de l'état-major des armées françaises, le colonel Thierry Burkhard, indique l’Agence France Presse. L’armée française a précisé que ces bombardements visaient "des dépôts logistiques et des centres d'entraînement" des groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda, un peu plus de trois semaines après le début de la mission Serval.

C'est aussi dans cette vaste zone de montagnes et de grottes autour de Kidal que, selon des experts et des sources de sécurité régionales, une bonne partie des chefs et des combattants des groupes islamistes se sont réfugiés. Parmi eux, se trouveraient l'Algérien Abou Zeïd, un des émirs les plus radicaux d'Al-Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi) et Iyad ag Ghaly, chef d'Ansar Dine, un ex-rebelle touareg malien des années 1990, originaire de Kidal qui connaît parfaitement la région.

Si les deux principales villes du nord du Mali, Gao et Tombouctou, ont été reprises, quasiment sans combats, aux groupes islamistes armés qui occupaient ces régions depuis des mois, la situation est plus complexe "plus au Nord", autour de Kidal, et du massif des Ifoghas.

Mais, avant même l'arrivée dans la nuit du 29 au 30 janvier de soldats français qui ont pris le contrôle de l'aéroport de la ville, Kidal était passée sous le contrôle du Mouvement Islamique de l'Azawad (MIA, groupe dissident d'Ansar Dine) et du Mouvement National pour La libération de l'Azawad (MNLA). Ces deux groupes ont assuré la France de leur soutien, mais ils ont exigé qu'aucun soldat malien, ni ouest-africain, ne soit déployé à Kidal, craignant notamment des exactions visant les communautés arabe et touareg.

De telles exactions visant ces ethnies, assimilées aux groupes islamistes armés, ont été rapportées dans le centre et le nord du Mali par plusieurs ONG. Samedi, le président français François Hollande en visite au Mali, et son homologue malien Dioncounda Traoré, ont prôné ensemble une conduite "exemplaire" de la part de leurs soldats.
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