Les rebelles touaregs du Mali ne veulent plus de l’accord conclu avec un groupe islamiste pour créer un Etat islamique indépendant dans le nord du pays.
Dans une déclaration envoyée par courriel vendredi, un haut responsable du Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA) a déclaré que les rebelles se retirent de l'accord pour maintenir leur caractère «résolument laïque».
L'accord, signé le 26 mai dans la ville de Gao appelait à l’union des rebelles touaregs et du groupe extrémiste Ansar Dine lié à Al-Qaida, pour la création de l’Etat indépendant de l'Azawad. Dans le cadre de cet accord, l'Etat devait être dirigé selon la loi islamique stricte, ou charia. Des rapports de presse, plus tôt cette semaine, laissaient croire que l’entente entre les deux groupes était mise à rude épreuve.
Les rebelles touaregs et les combattants islamistes ont uni leurs forces dans une offensive éclair pour s’emparer du Nord du Mali suite au coup d'Etat militaire du 22 mars à Bamako. Le gouvernement malien de transition a rejeté la déclaration d’indépendance des rebelles.
Les rebelles touaregs et le groupe islamiste ont des objectifs distincts. Les Touaregs cherchent à créer un Etat indépendant laïque de l'Azawad, tandis que Ansar Dine veut imposer la charia dans tout le pays.
Les membres de la secte ont commencé à introduire la charia dans les principales zones du Nord-Mali, y compris Gao et Tombouctou. Toutefois, les habitants de la région qui sont habitués à une forme modérée de l'Islam résistent aux nouvelles mesures.