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Etat d'urgence pendant dix jours au Mali


Des enfants aux abords de l'hôtel Radisson à Bamako, le 21 novembre 2015. (AP Photo/Jerome Delay)
Des enfants aux abords de l'hôtel Radisson à Bamako, le 21 novembre 2015. (AP Photo/Jerome Delay)

Des menaces émanant de groupes djihadistes ont motivé la décision du gouvernement malien.

Le gouvernement malien a proclamé l'état d'urgence pour dix jours en raison de "l'évolution de la situation sécuritaire au Mali et dans la sous-région", selon un communiqué officiel publié lundi 21 décembre au soir.

Le gouvernement décrète "l'état d'urgence sur l'ensemble du territoire national à compter du 21 décembre 2015 à minuit pour une durée de 10 jours" , indique ce communiqué rendu public à l'issue du conseil des ministres.

La mesure d'exception "vise à donner aux autorités compétentes les moyens de droit leur permettant de mieux circonscrire et combattre tout projet d'atteinte à la sécurité des personnes et de leurs biens et toute tentative de trouble à la quiétude des populations", ajoute le communiqué.

Elle donne notamment plus de possibilités d'interventions aux forces de sécurité et restreint les rassemblements.

Interrogé par l'AFP sur d'éventuelles menaces contre le pays, un ministre malien a répondu, sous couvert d'anonymat : "Même en France, à l'approche des fêtes de fin d'année, il y a des mesures qui sont prises. Le Mali a le devoir de prendre les devants.".

"Eviter les attroupements"

"C'est ce que nous faisons. Pour les fêtes de fin d'années, il faut éviter les attroupements. L'ennemi peut profiter de ces attroupements."

C'est le deuxième état d'urgence proclamé au Mali en un mois, après celui décrété à la suite de l'attaque contre un grand hôtel de la capitale.

Le 20 novembre, l'attaque du Radisson Blu de Bamako avait fait 20 morts dont 14 étrangers, en plus des deux assaillants, selon le bilan officiel.

Cette action a été revendiqué par deux groupes jihadistes: le 20 novembre par Al-Mourabitoune de l'Algérien Mokhtar Belmokhtar et le 22 novembre par le Front de libération du Macina (FLM, mouvement jihadiste malien).

Avec AFP

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