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Mali : accord de cohabitation à Kidal entre ex-rebelles touareg et coalition pro-régime


Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta et le représentant touareg Mahamadou Djery Maiga le 20 juin 2015, à Bamako. (AFP PHOTO / HABIBOU KOUYATE)
Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta et le représentant touareg Mahamadou Djery Maiga le 20 juin 2015, à Bamako. (AFP PHOTO / HABIBOU KOUYATE)

Samedi, les deux parties ont notamment "réaffirmé leur engagement à résoudre tout différend entre elles par la voie du dialogue", selon leur communiqué commun.

L'ex-rébellion à dominante touareg du nord du Mali et une coalition armée alliée au gouvernement sont tombées d'accord pour cohabiter pacifiquement à Kidal, bastion des insurgés où les pro-régime sont récemment entrés sans heurts, selon un communiqué commun reçu dimanche par l'AFP.

Des centaines de membres de la Plateforme, coalition de groupes armés soutenant le gouvernement malien, sont entrés sans violences le 2 février à Kidal (extrême nord-est), sous contrôle de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA, ex-rébellion).

La Plateforme et la CMA avaient assuré agir en bonne intelligence, sans toutefois lever des craintes de violences entre leurs hommes, qui se sont dans le passé affrontés en dépit de la signature par les deux camps, en mai-juin 2015, de l'accord de paix au Mali conclu après des mois de négociations à Alger.

Les combats ont cependant cessé depuis la conclusion de "pactes d'honneur" entre les belligérants le 16 octobre 2015, au terme de trois semaines de rencontres à Anéfis, près de Kidal.

Samedi, des représentants de la Plateforme et de la CMA se sont réunis à Kidal et, à l'issue "de longs débats", les deux parties ont notamment "réaffirmé leur engagement à résoudre tout différend entre elles par la voie du dialogue", selon leur communiqué commun signé notamment par Hanoune Ould Ali pour la Plateforme et Alghabass Ag Intalla pour la CMA.

Le texte est aussi signé par le général El Hadj Ag Gamou, officier touareg loyaliste de l'armée réputé proche de la Plateforme, et Mohamed Ag Najim, un chef militaire de l'ex-rébellion.

Alghabass Ag Intalla, chef d'une des principales composantes de la CMA, avait réclamé le 3 février le retrait de la Plateforme de Kidal, en attendant les discussions avec leurs responsables, pour éviter tout risque de reprise des hostilités.

"La Plateforme allègera son dispositif militaire présent à Kidal", indique le communiqué commun, précisant que "les deux parties restent fermement attachés à l'accord de paix et de réconciliation au Mali", et que "des éléments de la Plateforme intègreront les commission chargées de la gestion de la ville".

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes après la déroute de l'armée face à la rébellion, d'abord alliée à ces groupes qui l'ont ensuite évincée.

Les mouvements islamistes en ont été en grande partie chassés par l'intervention militaire internationale lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France, qui se poursuit actuellement. Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères.

AFP

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