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Malema devant la justice sud-africaine mercredi


Malema doit se présenter devant un tribunal de Polokwane
Malema doit se présenter devant un tribunal de Polokwane

Julius Malema s’est fait une spécialité de prononcer des discours incendiaires, en conservant une attitude très militante.

L’ancien ancien chef de file de la Ligue de la jeunesse du Congrès national africain (ANC), le parti au pouvoir en Afrique du Sud, comparait ce mercredi devant la justice.

Julius Malema, qui a été exclu de l’ANC en avril, doit se présenter devant un tribunal de Polokwane, chef-lieu de la province du Limpopo dont il est originaire. Selon la presse sud-africaine, il est accusé de blanchiment d'argent, corruption et fraude. Ses critiques estiment qu’il devrait également être inculpé d’incitation à la violence.

Malema s’est fait une spécialité de prononcer des discours incendiaires, en conservant une attitude très militante. Ce qui, en fin de compte, l’a fait bannir de l’ANC en début d'année pour manque de discipline.

Il est également recherché par le fisc, qui l’a fait condamner récemment à verser près de deux millions de dollars pour fraude fiscale.

Un mandat d’arrêt a été lancé contre lui vendredi dernier, mais ses avocats disent ne pas savoir ce qu'il contient. Dans un communiqué publié mardi, l’un d’eux, Nicqui Galaktiou, a fait valoir que ni l’acte d’accusation, ni le mandat d’arrêt, ne leur avait été présenté. Ce qui signifie qu’ils sont dans l’incapacité de dire de quoi leur client est accusé, ou de plaider en conséquence. En tout cas, a dit Mme Galaktiou, M. Malema comparaîtra devant le tribunal régional de Polokwane mercredi. Même si, à son avis, il s’agit de poursuites politiquement motivées.

En août, M. Malema a prononcé une série de discours enflammés près de la mine de platine de Lonmin, théâtre d’une grève violente qui a duré six semaines, choquant le pays. Il en a profité pour appeler à une « révolution » dans l’industrie ainsi que la nationalisation des mines. Des propos interprétés comme une réfutation directe et forte du leadership et des politiques du président sud-africain, Jacob Zuma.

Si ses critiques exigent qu’on le traduise en justice pour incitation à la violence, ses partisans disent que les poursuites dont il fait l’objet visent à le neutraliser politiquement. Il y a quelques jours, M. Malema avait évoqué les propos tenus par un révolutionnaire, le Mexicain Emiliano Zapata. Ce dernier avait déclaré : « Mieux vaut mourir debout que vivre toute une vie à genoux ».
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